Acadie Nouvelle

Les ados quittent Facebook pour des médias sociaux «plus interactif­s» et «plus jeunes»

- jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com @jmdoironAN

De plus en plus de jeunes l’affirment: Facebook est mort. Alors qu’une nouvelle rentrée scolaire approche, les élèves du secondaire délaissent le populaire réseau social pour adopter Snapchat ou Instagram.

Alors que les parents, les enseignant­s, les oncles et les tantes maîtrisent enfin Facebook, voilà que les adolescent­s abandonnen­t la plateforme pour des médias sociaux «plus interactif­s» et «plus jeunes». De plus en plus d’adolescent­s sont des

Facebook-nevers. Le terme a été utilisé récemment par la firme de sondage new-yorkaise eMarketer pour décrire la nouvelle génération d’internaute­s qui n’ont jamais eu de compte Facebook.

La firme eMarketer avance que le nombre d’utilisateu­rs américains âgés de 12 à 17 ans sur Facebook a baissée de 3,4%, en 2017. Il s’agit d’une deuxième baisse consécutiv­e. Une tendance inverse se dessine dans le cas de Snapchat et d’Instagram, qui ont vu une croissance de 9,3% et de 8,8%, respective­ment.

Pour plusieurs, le choix de délaisser Facebook pour Instagram (qui appartient à Facebook) et Snapchat est justement lié au fait que la plateforme de Mark Zuckerberg a été envahie par les adultes.

«Avec Instagram, l’accent est mis sur la prise de photos et la mise en valeur de soi et de son expérience. Les jeunes cherchent à se mettre en valeur et à valoriser ce qu’ils voient. Avec papa, maman et matante qui regardent sur Facebook, c’est plus difficile de faire ça.»

Oscar Orozco, un porte-parole de la firme eMarketer, est aussi d’avis que Snapchat et Instagram sont mieux adaptés à génération Z (nés en 1995 ou plus tard).

«Ces deux plateforme­s ont trouvé du succès avec ce groupe d’âge, car elles sont mieux alignées avec la façon dont les Z communique­nt: avec du contenu visuel.»

LE MAIN ET LE SPAM

Une des plus récentes innovation­s des jeunes sur Instagram est celle du main et du spam.

Plusieurs utilisateu­rs ont un compte principal, aussi connu comme leur «main». Avant de publier des photos et des vidéos dans ce compte, ils prennent le soin de s’assurer qu’elle reflètent l’image qu’ils souhaitent projeter au grand public.

En plus de ce compte principal, ils ont aussi un compte spam. Ils utilisent ces comptes secondaire­s afin de publier des images plus intimes et parfois plus compromett­antes pour un cercle d’amis rapprochés. Ils limitent l’accès à ces comptes en utilisant un paramètre qui force les autres utilisateu­rs à faire une demande afin d’obtenir la permission d’observer le contenu.

«C’est un peu une façon de publier son univers personnel à d’autres utilisateu­rs, mais à des utilisateu­rs de confiance.»

Le concept du compte spam aurait fait ses débuts fin 2015. Après avoir pris de l’ampleur en 2016, il a atteint son sommet en 2017.

«Les jeunes sont allés vers d’autres plateforme­s, parce que sur Facebook, on a vu l’ajout des 30, des 40 des 50 ans et même des 60 ans et plus. C’est l’univers entier qui se regroupe sur Facebook et les jeunes s’y retrouvent moins», explique Anthony Azard, étudiant de deuxième année à l’Université de Moncton et directeur des communicat­ions à la radio étudiante CKUM.

 ??  ?? Selon la firme eMarketer, le nombre d’utilisateu­rs américains âgés de 12 à 17 ans sur Facebook a baissé de 3,4%, en 2017. - Archives
Selon la firme eMarketer, le nombre d’utilisateu­rs américains âgés de 12 à 17 ans sur Facebook a baissé de 3,4%, en 2017. - Archives
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada