Snapchat, Instagram et la nouvelle cyberintimidation
La migration des jeunes vers Snapchat et Instagram force les enseignants et les directions d’écoles à s’adapter - encore une fois - à une nouvelle réalité: la cyberintimidation. Après les époques d’intimidation par texto, par courriel et par Facebook, le harcèlement électronique débarque sur des plateformes plus interactives que jamais. Marie-Andrée Pelland, professeure du département de sociologie et de criminologie à l’Université de Moncton, estime que la cyberintimidation sur Snapchat et sur Instagram n’est qu’une nouvelle forme d’un problème plus ancien. Elle reconnaît cependant que la migration des jeunes vers ces plateformes complexifie la surveillance du comportement des adolescents. Les enseignants, les personnes ressources et les directions doivent avoir une maîtrise de base de ces nouvelles plateformes afin de prévenir des crises et de réagir quand elles surviennent. «À une certaine époque, on pouvait écrire sur les bureaux ou sur les portes de toilettes. La seule chose qui est transformée est que l’image ou le texte peut être vu rapidement par plusieurs personnes et peuvent rester là pendant longtemps.» «Si l’image d’une jeune fille a été transmise parmi tous les amis après qu’il y ait eu capture d’écran sur Snapchat, ça va avoir un impact sur l’interaction en salle de classe. Le professeur doit avoir suffisamment d’information sur l’intimidation et le harcèlement. Il doit aussi y avoir des intervenants dans l’école qui sont formés à cet élément-là.» Si certaines écoles sont des modèles à suivre en matière de surveillance et de sensibilisation à la cyberintimidation, d’autres accusent un retard. «Chaque école établit ses priorités selon ses expériences passées. Choisit-on entre la cyberintimidation versus une autre problématique? C’est à chaque direction de s’assurer qu’il y a certains intervenants dans l’école qui sont au fait de la situation qui peuvent intervenir s’il y a une crise.» - JMD