Acadie Nouvelle

Reprenons notre sanctuaire

- Isidore Dugas Caraquet

J’appuie sans réserve le Comité de sauvegarde du sanctuaire. Au cours des quinze dernières années, les bénévoles et les responsabl­es étaient en grande partie des gens de SainteAnne-du-Bocage, donc proches du sanctuaire. Ils pouvaient ainsi suivre l’évolution, et le progrès constant avec l’aide des pratiquant­s, et des touristes toujours en plus grands nombres (l’ancienne formule avec des bénévoles d’un peu partout n’avait pas fonctionné). Leur expérience et leur dévouement sont la clé d’or du grand succès qu’ils ont connu avec différents prédicateu­rs pendant les neuvaines successive­s. L’ensemble de leurs décisions et de leur implicatio­n ont assuré le succès de l’oeuvre. (Sans oublier l’aspect financier, avec plus de 281 000$ dans le compte.) Je leur lève mon chapeau et leur offre mes félicitati­ons les plus sincères. La bisbille du sanctuaire Sainte-Annedu-Bocage est très loin de la pensée du pape Jean XXIII (le Concile) qui avait pourtant ouvert les fenêtres pour de l’air frais. Mgr Jodoin, traditiona­liste, veut défaire ce renouveau avec les laïcs. Son plaidoyer: le pape François a publié un document sur l’importance des sanctuaire­s au service de l’évangélisa­tion. Le sanctuaire n’est pas Sainte-Anne-de-Beaupré. Il n’est pas nécessaire d’avoir un prêtre six mois par année pour l’évangélisa­tion des gens qui fréquenten­t déjà le sanctuaire: la nécessité est ailleurs. Le gros problème que nous avons avec la situation du sanctuaire se résume facilement. Mgr Jodoin ne peut pas exercer son pouvoir comme dans les années 1950 et l’imposer. Les bénévoles et les pratiquant­s méritent mieux et ont droit au respect. Le père Molinas ne cadre vraiment pas dans la spirituali­té de 2017. Sa prédicatio­n est dépassée, archaïque, son vocabulair­e ne passe pas.

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