Acadie Nouvelle

Corée du Nord: le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit d’urgence

Le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni d’urgence pour une deuxième fois en une semaine lundi, cette fois afin de discuter du nouvel essai nucléaire de la Corée du Nord.

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Pyongyang a prétendu pendant la fin de semaine avoir testé avec succès une bombe à hydrogène. Il y a six jours, le Conseil de sécurité avait fortement condamné le tir, par la Corée du Nord, de missiles balistique­s qui avaient survolé le Japon.

Et il y a moins d’un mois, le conseil a imposé des sanctions économique­s sans précédent au régime de Kim Jong-un.

L’ambassadri­ce américaine Nikki Haley a annoncé à la fin de la rencontre de lundi que les États-Unis feront circuler d’ici quelques jours une nouvelle résolution réclamant de nouvelles sanctions contre le Nord.

Elle a accusé Pyongyang d’avoir «giflé» tous les membres de la communauté internatio­nale qui lui ont demandé de mettre fin à ses agissement­s et dit que Kim Jong-un «cherche vraiment la guerre».

Un vote sur la nouvelle résolution pourrait survenir lundi prochain.

«Assez c’est assez, a dit Mme Haley. Les États-Unis ne souhaitent jamais la guerre. Nous n’en voulons pas aujourd’hui. Mais la patience de notre pays n’est pas sans fin.»

Prenant la parole un après l’autre, les représenta­nts de la France, du RoyaumeUni, de l’Italie et d’autres pays ont tous demandé au régime nord-coréen de mettre fin à ses essais de missiles balistique­s et à son programme d’armes nucléaires, en plus de réclamer de nouvelles sanctions.

L’ambassadeu­r italien Sebastiano Cardi a dit que «Pyongyang représente un danger évident à la paix et à la sécurité internatio­nales».

La puissance du nouvel essai nord-coréen n’a pas encore été mesurée avec certitude, mais il serait cinq ou six fois plus puissant que les tests précédents.

La rencontre de lundi a été convoquée par les États-Unis, la France, le Japon, le Royaume-Uni et la Corée du Sud. La première ministre britanniqu­e Theresa May a demandé dimanche d’accélérer la mise en applicatio­n des sanctions existantes et «d’examiner de manière urgente» de nouvelles mesures.

De son côté, la Corée du Sud a simulé lundi une frappe contre le principal site nucléaire du Nord en lançant des missiles qui sont tombés dans la mer, après que les États-Unis eurent menacé Pyongyang d’une «réplique militaire massive» en cas d’agression.

Le ministère sud-coréen de la Défense a aussi prévenu, lundi, que la Corée du Nord semble préparer de nouveaux tirs de missiles, apparemmen­t afin de témoigner de sa capacité prétendue à frapper les États-Unis avec un missile armé d’une ogive nucléaire.

La Russie et la Chine ont toutes deux demandé à la Corée du Nord d’éviter tout nouveau geste qui pourrait envenimer encore davantage la situation.

Le président américain Donald Trump a menacé sur Twitter, dimanche, d’interrompr­e tous les échanges commerciau­x entre les États-Unis et les pays qui font des affaires avec Pyongyang. La Chine a répliqué lundi qu’il s’agit d’une menace injuste et inacceptab­le.

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Cette photo du 30 août montre le lancement de ce qui, selon le gouverneme­nt nord-coréen, est un missile Hwasong-12 à moyenne portée. - Associated Press

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