Acadie Nouvelle

Un été record pour la Distilleri­e Fils du Roy

-

La Distilleri­e Fils du Roy a eu le vent dans les voiles tout été. L’entreprise a enregistré une hausse de près de 20% du nombre de ses visiteurs et des travaux d’agrandisse­ment viennent d’être exécutés. L’heure est maintenant à la réflexion pour l’avenir. Anne-Marie Provost

L’année dernière, la distilleri­e a reçu 200 personnes par jour dans sa petite boutique et pour les visites guidées. Cette année, le nombre de visiteurs quotidiens a varié de 230 à 250 personnes.

«Ça a été très achalandé. On a aussi vendu beaucoup de produits cette année», rapporte le fondateur, Sébastien Roy.

L’entreprene­ur raconte que plusieurs résidants de la Péninsule acadienne se sont déplacés pour les visiter.

«Ils sont venus avec de la visite, pour leur faire voir la distilleri­e», dit-il.

M. Roy a également remarqué une plus grande présence de touristes venus des autres provinces canadienne­s. Jusqu’à tout récemment, la distilleri­e accueillai­t ses visiteurs dans une toute petite boutique. Mais l’achalandag­e élevé de l’année dernière a incité l’entreprise familiale à se lancer dans de grands travaux d’agrandisse­ment à la fin mai: une nouvelle boutique de plusieurs centaines de pieds carrés a été complétée il y a quelques semaines.

Sébastien Roy veut que la distilleri­e devienne une plaque tournante du «spiritouri­sme», une activité qui consiste à faire découvrir les alcools forts d’une région.

«Nous n’avions pas l’espace, c’était trop petit de l’autre côté. Avec l’autre salle, nous allons pouvoir développer le spiritouri­sme et même offrir des dégustatio­ns privées», lance-t-il.

En plus de la nouvelle boutique et de la salle privée, un gigantesqu­e entrepôt a été construit, notamment pour entreposer des bouteilles.

«On va faire des économies d’échelle. En achetant en plus grosse quantité, on paye moins pour le transport, un gros coût de production dans une région rurale», affirme le fondateur de la distilleri­e basée à Petit-Paquetvill­e, dans la Péninsule acadienne.

D’autres travaux sont d’ailleurs prévus sous peu pour construire un espace réfrigéré qui permettra d’entreposer de la bière durant l’été.

Les travaux d’agrandisse­ment effectués cet été sont les troisièmes depuis la première constructi­on en 2012.

Sébastien Roy a également des projets. D’ici cinq ans, il aimerait distiller un whisky fait à partir d’orge du Nouveau-Brunswick. Pour l’instant, il s’approvisio­nne dans l’Ouest canadien.

«Tout est à construire. Des champs, nous en avons. Des fermiers aussi. Mais il n’y a jamais eu d’intérêt pour le malt», soutient-il.

M. Roy a fait quelques approches et il attend de voir pour la suite.

Si Sébastien Roy est dans les grands projets de développem­ent, il reconnaît que son esprit créatif entre parfois en contradict­ion avec la nécessité de commercial­iser ses produits.

«C’est un problème sur lequel je dois travailler. Je dois me limiter dans mes créations et choisir ce que je vais offrir durant l’été», dit-il.

Cet été, de nouvelles bières ont été offertes, comme l’Évangéline et la Gabriel.

L’homme d’affaires, un véritable apprenti sorcier, adore créer de nouvelles choses.

«C’est beau créer, mais… tous les plus

Newspapers in French

Newspapers from Canada