Acadie Nouvelle

Quelques dollars bienvenus pour Kim Deschênes

La Ligue canadienne de hockey féminin versera un salaire aux joueuses

- stephane.paquette@acadienouv­elle.com @stephanpaq­uette

Fini le Kraft Dinner! Kim Deschênes va enfin pouvoir se payer du caviar tous les soirs. Bon, peut-être pas, mais au moins, les patineuses de la Ligue canadienne de hockey féminin auront droit à quelques dollars en guise de salaire. On est encore très loin des 12,5 millions $ de Connor McDavid, mais c’est quand même un début.

L’athlète originaire de Saint-Quentin accueille très favorablem­ent les modestes revenus auxquels elle aura droit grâce à un partenaria­t avec la Chine.

Sauf que l’agente d’immeubles de carrière doit reconnaîtr­e qu’elle ne roulera pas sur l’or avec 3000$ de plus par saison.

«On savait que ça s’en venait, on ne savait juste pas quel serait le montant exact. Le comité de joueuses a travaillé sur le dossier durant tout l’été», explique la patineuse âgée de 26 ans des Canadienne­s de Montréal.

Les joueuses recevront de 2000$ à 3000$ par saison, selon leur ancienneté.

Pas exactement des montants faramineux.

«Ça va être de l’argent pour payer l’essence, des nouveaux patins et peut-être quelques bâtons», mentionne Kim Deschênes.

Pas question donc d’abandonner son emploi d’agente d’immeubles ou d’entraîneur­e du programme sport-études à l’école Saint-Gabriel à Sainte-Thérèse.

«J’adore ça. C’est parfait pour gérer mon horaire, avec le hockey et le programme de sport-études. Je suis capable de travailler de la maison et je peux planifier mes rendez-vous en tenant compte de mon horaire de hockey.»

L’Acadienne sera sur la glace de deux à trois fois par semaine avec ses filles, en compagnie des trois autres enseignant­s (Benoît Gratton, Anne-Sophie Bettez et Karelle Émard).

Ce sont justement ces jeunes filles qui vont éventuelle­ment profiter des avancées réalisées par des pionnières comme Kim Deschênes.

«On travaille pour les filles de la relève. Ce sont peut-être elles qui vont toucher à cet argent-là et qui pourront peut-être vivre du hockey un jour.»

L’attaquante ne veut pas voir trop loin en avant puisque le contrat avec la Chine est d’une durée de cinq ans.

«On souhaite que les gens croient en nous et en notre ligue et qu’ils continuent d’investir. On espère que des commandita­ires vont venir s’associer avec nous, ce qui pourrait permettre d’augmenter les salaires.»

Sans compter le voyage en Chine en février 2018 pour affronter les deux nouvelles formations du circuit.

«Ce ne sont pas tous les athlètes qui ont la chance de dire qu’ils sont allés jouer en Chine. C’est quelque chose de spécial», mentionne celle qui avait pris part aux Universiad­es de 2009 en Turquie et de 2013 en Italie.

L’expansion de la Ligue canadienne de hockey féminin vise à permettre à la Chine d’augmenter la qualité de ses joueuses avant la tenue des Jeux olympiques de 2022 à Pékin.

Le circuit féminin a été mis sur pied en 2007 et qu’il comprend les Canadienne­s de Montréal, les Furies de Toronto, les Blades de Boston, le Thunder de Brampton et l’Inferno de Calgary.

 ??  ?? Kim Deschênes, de Saint-Quentin, a soulevé la coupe Clarkson après la victoire des Canadienne­s de Montréal en finale de la Ligue canadienne de hockey féminin. - Archives
Kim Deschênes, de Saint-Quentin, a soulevé la coupe Clarkson après la victoire des Canadienne­s de Montréal en finale de la Ligue canadienne de hockey féminin. - Archives
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada