À huit minutes d’une grande surprise pour Alex Hayward
Alex Hayward et ses coéquipiers de la formation canadienne senior de basketball en fauteuil roulant sont passés bien près de causer toute une surprise dans l’univers sportif il y a quelques jours. Steve Lebel
Opposés aux puissants Américains, tenants du premier rang mondial, les Canadiens détenaient une avance de douze points avec huit minutes à jouer lors de la finale de la Coupe des Amériques tenue à Cali, en Colombie.
Malheureusement pour les représentants de l’unifolié, les États-Unis ont réussi à combler le déficit pour finalement l’emporter par la marque de 54 à 50.
Alex Hayward aurait souhaité un dénouement différent, certes, mais il croit que cette expérience sera bénéfique pour son équipe.
«C’était un grand moment pour apprendre. À la suite de la rencontre, nous avons décidé que nous ne souhaitions plus jamais revivre cela et que l’on allait faire en sorte que ça ne se reproduise plus.»
Toutefois, l’athlète originaire de Quispamsis et sa troupe n’ont pas à rougir de leur performance lors de ce tournoi. Étant loin d’être considérés parmi les favoris, ils ont néanmoins réussi à terminer la ronde préliminaire avec une fiche parfaite de quatre victoires en autant de sorties.
Ils ont par la suite anéanti la Colombie en quart de finale (80 à 53) afin d’atteindre la demi-finale.
Ce triomphe leur permettait d’ailleurs de s’assurer une présence aux Championnats du monde qui auront lieu à Hambourg, en Allemagne, en 2018. Comme dans toute compétition, le but premier est de remporter une médaille d’or, mais l’objectif pour les Canadiens était avant tout ce précieux laissez-passer pour l’Allemagne.
Alex Hayward peut donc dire mission accomplie pour une première compétition internationale au niveau sénior.
Il a d’ailleurs eu beaucoup de plaisir lors de son séjour en Amérique du Sud.
«Je ne pensais pas faire partie de la formation cette année, donc j’ai été heureusement surpris d’avoir été invité. C’est vraiment quelque chose d’important pour moi. C’est motivant pour la suite et j’espère être en mesure de percer l’alignement de nouveau l’an prochain.»
Lors de ce voyage, il a aussi eu la chance de côtoyer de véritables légendes de ce sport, telles que Patrick Anderson et David Eng qui ont notamment permis au Canada de mettre la main sur la médaille d’or lors des Jeux paralympiques d’été de 2012 présentés à Londres, en Angleterre.
Ceux-ci lui ont entre autres permis d’apprendre une notion bien importante.
«Ils ont cru tout au long du tournoi que l’on pouvait gagner. Je pense spécialement à la finale face aux Américains où ils étaient persuadés que l’on allait triompher, même si notre formation canadienne avait terminé 11e aux Jeux de Rio l’an dernier. C’est l’affaire que j’ai retenue le plus: que n’importe quoi peut arriver lorsqu’on y croit.»
Même s’il vient d’accomplir un exploit considérable, l’Acadien n’est pas rassasié. Il a maintenant les yeux rivés sur le Championnat du monde de 2018.
«C’est mon but. Je commence l’école la semaine prochaine, alors je vais devoir m’habituer à conjuguer sport et études, mais mon objectif demeure d’aller en Allemagne.»
À voir sa progression fulgurante depuis quelques années, il serait difficile de parier contre ce jeune homme fort impressionnant.