Fidèle à mes valeurs
Étant moi-même très fidèle à la neuvaine de Sainte-Anne du Bocage, je me permets de répondre à la lettre d’opinion d’Isidore Dugas du 5 septembre.
Depuis les 30 dernières années, j’ai suivi cette neuvaine. J’y ai vu et entendu de nombreux prédicateurs. Ils m’ont apporté lumière et réconfort lié à une vérité qui ne se démode pas: la parole de Dieu étant toujours d’actualité. Bien plus qu’un pique-nique ou une simple tradition, elle m’offre une nourriture spirituelle dans un monde qui se cherche. Sujets inépuisables, on me reparle de pardon, de respect, de tolérance et de miséricorde. Eh bien merci, car j’en ai besoin au quotidien. On m’enseigne à ne pas juger ceux qui prennent des chemins différents pour former l’ère moderne. Je pense à ceux et celles qui choisissent l’avortement, l’homosexualité, l’aide médicale à mourir et j’en passe. Mais ce respect de l’autre, quand se fera-t-il dans les deux sens? Quand me sera-t-il permis de respecter l’autre dans ce qu’il vit sans toutefois l’approuver? En d’autres mots, quand par exemple, mon enfant vit une situation qui va à l’encontre de mes valeurs chrétiennes, l’accueil et mon amour inconditionnel pour lui ne changeront pas, même si je me fais un devoir de lui dire que je ne l’approuve pas. J’essaierai aussi de lui faire comprendre le pourquoi de ce désaccord. Il me demandera sans doute de le respecter dans ce qu’il vit et moi de même en tant que parent. Maintenant, si le prêtre ne peut même plus se permettre de livrer son message d’homme d’Église, à quoi cette neuvaine nous sert-elle?
Je souhaite que les conflits entourant ce majestueux sanctuaire puissent se régler sans détruire personne tout en privilégiant la valeur spirituelle et sacrée de ce lieu. À tous ces hommes choisis par Dieu pour nous instruire, je redis merci. N’oubliez jamais que dans tout engagement sérieux, il y a une croix inévitable. Et c’est par l’exemple que nous deviendrons miséricordieux et plus humains.