Acadie Nouvelle

Les changement­s climatique­s expliquent les ouragans plus puissants

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Alors que Harvey, Irma et Jose sèment tour à tour le chaos sur leur trajectoir­e, certains scientifiq­ues signalent que les changement­s climatique­s nous réservent de plus en plus d’ouragans d’une telle puissance. Le professeur associé à l’Institut des sciences de l’environnem­ent de l’Université du Québec à Montréal, Sebastian Weissenber­ger, expose que s’il est impossible de lier une tempête précise au réchauffem­ent planétaire. Celui-ci favorise toutefois des ouragans plus imposants. «Il y a un lien très simple: l’ouragan puise son énergie dans l’énergie thermique de l’eau, donc plus l’eau est chaude dans le golfe du Mexique, plus les ouragans peuvent être puissants», explique-t-il. Or, la quantité d’ouragans dépend d’une multitude d’autres facteurs, nuance-t-il. Julie Deshaies, d’Environnem­ent Canada, expose que le cisailleme­nt des vents, qui varie selon les phénomènes El Niño et La Niña, nuit notamment à leur formation. C’est justement en raison de l’absence d’El Niño que le Centre canadien de prévision des ouragans (CCPO) annonçait déjà en mai une saison «animée». Le CCPO a d’ailleurs révisé ses prédiction­s à la hausse en août: il attend maintenant jusqu’à cinq ouragans majeurs, c’est-à-dire de catégorie égale ou supérieure à 3. Harvey, Irma et Jose ont déjà rempli ce critère. Irma est déjà passé à l’histoire en tant que l’ouragan «qui est resté le plus intense, le plus longtemps», souligne Julie Deshaies. «Des ouragans comme on en voit maintenant, on pourrait en voir plus. C’est un fait, prévient pour sa part Sebastian Weissenber­ger. Toutes les zones côtières doivent prévoir un niveau de la mer plus élevé et des événements météorolog­iques potentiell­ement plus importants, donc ça touche beaucoup de monde.» - La Presse canadienne

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