Tir au poignet: le record glisse entre les doigts de Sylvio Bourque
«La médaille m’a glissé entre les doigts.»
Sylvio Bourque est passé bien près de mettre la main sur cette fameuse 26e distinction qui allait enfin lui permettre de détenir seul le record du plus grand nombre de médailles obtenues par un Canadien lors des Championnats du monde de tir au poignet.
L’Acadien n’est pas le seul à avoir vécu une grosse déception lors de son séjour à Budapest, en Hongrie. En effet, aucun des quinze représentants et représentantes canadiens n’a été en mesure d’obtenir un podium au cours de cet évènement mondial.
Au sein de cette cohorte, seulement trois d’entre eux se sont retrouvés en position de se hisser sur la dernière marche du podium.
L’athlète de Grande-Digue a malheureusement fait partie de ce groupe, terminant quatrième dans la catégorie grands maîtres (bras gauche), réservée aux hommes âgés de 50 à 59 ans.
Opposé à deux reprises à un adversaire coriace, il juge avoir joué de malchance dans le tirage au sort.
«En première ronde, le sort a voulu que j’affronte le gars qui, selon moi, était le meilleur de notre groupe. J’ai donc perdu ce duel face à Daniel Patrascu, originaire de la Roumanie, pour le rencontrer une fois de plus lors de la ronde des médailles. Il a d’ailleurs terminé deuxième, mais je crois qu’il était le vrai numéro un. Je pense que je l’avais épuisé dans nos duels avant la finale.»
«L’histoire aurait été différente si j’avais eu la chance d’avoir un autre adversaire. Ça fait deux ans de suite que je n’ai pas l’occasion de me mesurer aux hommes qui ont terminé au premier et au troisième échelon. J’ai de la difficulté à croire que je ne les aurais pas battus.»
L’Acadien âgé de 58 ans s’est aussi heurté à un changement dans la réglementation qui a joué sur sa préparation autant physique que mentale.
«Par le passé, lorsque notre nom était annoncé, nous avions une minute pour nous installer à la table. Cette fois-ci, nous ne disposions uniquement que de trente secondes. Il y avait aussi une règle qui permettait à l’arbitre de nous positionner si nous n’étions pas prêts après le temps accordé. C’est frustrant, parce que tu es pressé de t’installer et tu n’as pas le temps de te positionner comme tu le souhaiterais.»
Celui qui a fait sa première apparition à l’échelle mondiale en 1979 a maintenant les yeux rivés vers 2018, alors que les prochains championnats mondiaux seront présentés en Turquie.
«Être si près et ne pas être capable d’atteindre mon objectif, c’est frustrant. Je vais donc redoubler d’ardeur cette année afin de mettre la main sur ce record l’an prochain.»