NOUVEAU-BRUNSWICK: LE REVENU MÉDIAN LE PLUS BAS AU CANADA
Les familles du Nouveau-Brunswick disposent du revenu médian le plus faible au Canada, selon des données de Statistique Canada publiées mercredi matin.
Le revenu médian des ménages au NouveauBrunswick était de 59 347$ lors de la période de recensement en 2015, bien en deçà de la moyenne nationale de 70 336$.
En fait, le Nouveau-Brunswick a le revenu médian par famille le plus bas au Canada, suivi du Québec avec 59 822$, une mince différence de 475$.
Une personne vivant seule au NouveauBrunswick avait en moyenne un revenu de 28 747$ en 2015. Une famille de deux personnes ou plus, elle, générait un gain moyen de 74 207$.
Sur une période de 10 ans, de 2005 à 2015, le revenu moyen des familles néo-brunswickoises a grimpé de 11%. Il s’agit de la quatrième plus faible augmentation du revenu moyenne des ménages au pays.
«Ce ne sont pas des données qui me surprennent, surtout lorsqu’on regarde la fréquentation des banques alimentaires qui grimpe fréquemment. Ce ne sont pas seulement les gens qui sont sur l’aide sociale qui les utilisent, beaucoup travaillent à temps plein, mais à faible revenu», a indiqué Claude Snow, porte-parole du Comité des 12 pour la justice sociale.
Le Nouveau-Brunswick (17,1%) est aussi la deuxième province au pays, après la NouvelleÉcosse (17,2%), où la proportion de la population en situation de faible revenu était la plus élevée en 2015. La moyenne nationale est de 14,2%.
«Je crois que la province doit s’ouvrir les yeux sur cette réalité. Je pense que c’est très grave parce que ça démontre que beaucoup de gens n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec le revenu qu’ils reçoivent», a-t-il précisé.
Si le salaire d’un ménage au NouveauBrunswick est moins élevé qu’en ColombieBritannique, le coût de la vie n’est pas non plus le même. Alors que le coût d’une maison unifamiliale à Moncton est en moyenne de 184 000$ dans le Grand Moncton, un domicile à Vancouver se vendait en moyenne à 1,8 million $.
«Il faut tenir compte que le coût de la vie est moindre ici qu’il l’est dans certaines villes du pays du point de vue du logement, par exemple», a ajouté M. Snow.
En Ontario, le revenu moyen a augmenté de 3% de 2005 à 2015 pour s’établir à 74 287$. À l’opposé, à Terre-Neuve-etLabrador, les gains des familles ont explosé de 28,9%. Il est passé de 52 204$ par année en 2005 à 67 272$ en 2015.
Cette forte augmentation, Terre-Neuve-etLabrador la doit au pétrole. En dix ans, la province dont l’économie s’est développée autour de la production pétrolière est passée du dernier au premier rang dans la région Atlantique.
La croissance de l’industrie pétrolière en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve-etLabrador durant ces dix années a fait gonfler le revenu médian au Canada, qui est passé de 63 457$ à 70 336$. Il s’agit d’une augmentation de 10,8%.
«Ce ne sont pas uniquement les hydrocarbures, mais tous les investissements qui les accompagnent, comme la construction et les services pour aider l’exploitation», a précisé le chef du revenu du recensement de Statistique Canada, Eric Olson.
La population des quatre provinces de l’Atlantique était aussi moins susceptible de cotiser à un régime enregistré d’épargne-retraite (RÉER) et à un compte d’épargne libre d’impôt (CÉLI) que le reste du pays.
Avec des extraits de La Presse canadienne