Acadie Nouvelle

La Terre-Mère continue à communique­r ses souffrance­s

- Envoyez votre opinion au nouvelle@acadienouv­elle.com Alcide F. LeBlanc

La Terre-Mère. Je crois qu’il faut donner aux peuples amérindien­s le mérite d’avoir ainsi nommé notre fragile planète. Depuis toujours, ces peuples aiment et respectent la Terre comme un organisme vivant ayant une âme, un corps, des sentiments tout comme l’être humain lui-même. Mais ce qui la distingue de l’être humain, c’est qu’elle ne manifeste aucune vengeance contre ses bourreaux. Cependant, par ses propres moyens, elle nous communique ses souffrance­s, ses détresses, ses malheurs. Lorsqu’elle pleure profondéme­nt, elle envoie ses violents vents et ses pluies torrentiel­les sur ses habitants comme ce fut le cas le 9 septembre 1989 avec l’ouragan Hugo, en Caroline du Nord et en Caroline du Sud. Quatre ans plus tard, ce fut l’ouragan Andrew à verser ses larmes entre le 16 et le 28 août 1992. Elle choisit alors la Louisiane et la Floride. En 1998, l’ouragan Mitch fit sa visite destructri­ce en Floride. En 2005, l’ouragan Wilma causa la mort à plus de 60 personnes. Toujours en 2005, l’un des pires de l’histoire fut Katrina qui laissa ses larmes en Orléans où près de deux mille personnes y périrent sans oublier des dommages d’une centaine de milliards. Enfin, à partir du 26 août de cette année, l’ouragan Harvey frappe surtout Houston, la ville la plus peuplée du Texas et la 4e la plus peuplée des États-Unis. Deux de nos Acadiennes de la Péninsule s’en souviendro­nt pour toujours! Les dommages dépasseron­t les centaines de milliards de dollars et les pertes en vies humaines seront probableme­nt dans la centaine. Les dirigeants politiques américains et ailleurs dans le monde viendront-ils enfin à comprendre que nous avons rendu la planète très malade et très souffrante. Si ce ne sont pas les inondation­s et les vents, ce sont les sécheresse­s et les tremblemen­ts de terre forçant les population­s à quitter leurs pays comme les gens de Houston ont dû abandonner leur ville ces jours derniers. En passant, ne trouvez-vous pas que ces malheureux Américains ressemblai­ent étrangemen­t aux pauvres réfugiés syriens cherchant à venir aux États-Unis alors que Donald Trump les refusait en bloc? Dans tous ces malheurs, admettons enfin que les changement­s climatique­s sont une réalité et une vérité. De plus, Donald Trump verra que le bois canadien est nécessaire pour la reconstruc­tion des maisons américaine­s!

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