Écomarché de Beresford: les portes fermeront plus tard
L’Écomarché de Beresford fermera deux semaines plus tard que d’habitude, à la demande des marchands. Dans le même temps, la Coopérative agroalimentaire du Nord-Est pose ses jalons de fondation. Béatrice Seymour
C’est le 30 septembre que les portes du marché vont se refermer sur sa sixième saison.
«Les fermiers qui avaient des produits d’automne ont demandé si c’était possible de rester ouvert plus longtemps. Nous espérons que l’achalandage sera suffisant pour justifier les fins de semaine supplémentaires. En fin de semaine, il y a une activité (Expérience Touche-à-tout) qui va sûrement attirer du monde au marché», avance Anne BardLavigne, la conseillère municipale de Beresford qui siège au comité de l’Écomarché.
Les kiosques ont affiché complet cet été et les visiteurs étaient au rendez-vous. Selon les responsables du marché, 20% des marchands vendent de l’agroalimentaire. Ils veulent pousser encore plus l’offre dans ce domaine.
La Coopérative agroalimentaire du NordEst pourrait provoquer cet effet. L’initiative, qui doit être en place l’an prochain, vise à ce que les fermiers annoncent leurs marchandises sur un site web, dans une sorte de magasin virtuel, et prennent les commandes. Ils affichent à quel marché les consommateurs pourront récupérer leurs marchandises et à quelle date.
«Nous travaillons sur les statuts et règlements de la nouvelle coop et le plan d’affaires. L’assemblée de fondation est prévue le 19 novembre. D’ailleurs, nous participerons à l’ÉcoFestival de la Péninsule acadienne, la fin de semaine du 23 septembre, pour commencer le recrutement des membres fondateurs de la coop», a révélé Eugénie Boudreau, du comité provisoire.
La Ferme Terre Partagée, située à Rogersville, en a fait l’essai par trois fois à l’Écomarché cet été. Les résultats ont été très concluants.
«C’était la première année où nous avions un système de commandes en ligne. Ça facilite extrêmement la tâche pour nous, surtout pour les gros produits. Nous vendons des quartiers de cochons, des poules, des demiagneaux, alors c’est un moyen d’assurer la vente et de ne pas subir de pertes importantes», explique Kevin Arseneau, le copropriétaire de la ferme.
Si Kevin Arseneau constate une grande ouverture pour davantage de fermiers au marché de Beresford, il détecte une certaine réticence dans d’autres infrastructures du genre.
«Les gens ont peur que si on divise la tarte en deux, trois ou quatre, avec des fermiers qui vendent des produits semblables, que ça va rendre les déplacements moins rentables pour eux. C’est tout à fait le contraire. Je ne vois pas les autres fermiers de la région comme étant de la concurrence. Notre vraie concurrence, ce sont les Wal-Mart, les Sobeys, les SuperStore, les Costco. Je dis que si nous pouvons offrir plus de produits aux consommateurs, ils seront plus nombreux à se déplacer et à acheter encore plus.»
L’agriculture au Nouveau-Brunswick génère près de 600 millions $ en recettes brutes et 1,5 milliard de dollars de revenus découlant d’activités à valeur ajoutée.