Byron doit encore faire ses preuves
Les amateurs de pool de hockey ont probablement constaté que plusieurs publications spécialisées hésitent à donner autant de points à Paul Byron que les 43 qu’il a accumulés en 2016-2017. Comme quoi pour le rapide et combatif attaquant du Canadien de Montréal, plus ça change, plus c’est pareil.
Loin de s’en formaliser, Byron a plutôt passé beaucoup de temps en gymnase pour donner plus de tonus à son physique, afin de passer à travers l’exigeant calendrier.
«Je me suis entraîné cinq jours par semaine avec les préparateurs physiques de l’équipe, et ils ont conçu un programme d’entraînement visant à m’assurer de rester en santé et de ne pas subir de blessure pendant la saison. L’objectif n’était pas autant de grossir que de devenir plus fort pour gagner plus de batailles à un contre un dans les coins contre des défenseurs de la trempe de Shea Weber, et pour qu’il soit plus difficile de m’éloigner de la rondelle», a expliqué Byron, qui fait osciller le pèse-personne à 162 livres comparativement à 158 il y a un an.
Deuxième buteur chez le Canadien en 2016-2017 avec 22, et seul autre joueur après Max Pacioretty à avoir franchi ce plateau au sein de l’équipe, Byron sait qu’il a livré un rendement au-delà des attentes la saison dernière. Toutefois, ses pensées pendant l’entre-saison ont davantage porté sur la fin en queue de poisson du Tricolore que sur ses propres exploits.
«La sensation de déception en avril est probablement l’aspect auquel j’ai le plus pensé. Qu’est-ce que j’aurais pu faire de plus pendant les séries pour être meilleur? Qu’aurions-nous pu faire, comme équipe, pour être meilleurs? De voir les Sénateurs battre les Rangers et passer à un but de participer à la finale de la coupe Stanley alors que nous aurions pu être dans leur position..., at-il énuméré.
Sur le plan personnel, Byron ne cache pas qu’il aimerait reproduire les statistiques qu’il a amassées l’an dernier.
Si je pouvais atteindre de nouveau le plateau de 20 buts et récolter une vingtaine d’aides, il s’agirait d’une excellente année pour moi», estime Byron.
En cette première journée d’entraînement sur glace du Canadien de Montréal, vendredi à Brossard, les 60 joueurs présents - Jeremiah Addison est sur le carreau en raison d’une blessure à l’épaule - ont été répartis dans deux groupes principaux de 26 patineurs chacun qui, à tour de rôle, sont passés par la patinoire et la salle de vidéo. La même recette sera employée samedi.
«Nous avons huit matchs préparatoires et une partie intraéquipe - dimanche après-midi au Centre Bell - et ça ne nous donne pas beaucoup de temps d’ici le début de la saison pour avoir des entraînements et apporter les ajustements nécessaires, a expliqué Julien.
«C’était plus important pour moi de mettre l’accent sur le système de jeu, les ajustements et ce que l’on recherche. Et comme nous aurons des joueurs à Laval qui vont pratiquer à peu près le même système, c’est important pour nous de leur donner la chance de connaître nos attentes.»
Ce début de nouvelle année permettra à Julien d’implanter son système de jeu de façon beaucoup plus approfondie, ce que le temps ne lui permettait pas de faire à son arrivée avec le Canadien à la mi-février.
Ce premier jour du camp d’entraînement du Canadien a aussi permis à Julien d’amorcer ses premières expériences en jumelant certains nouveaux venus à des vétérans, surtout à la ligne bleue, où se situent
Dans un autre geste plutôt intrigant, Julien a placé Victor Mete, un jeune de 19 ans, à la gauche du vétéran Shea Weber. De là à croire que le porte-couleurs des Knights de London cogne déjà à la porte de la LNH, il y a un pas que l’entraîneurchef du Canadien n’est évidemment pas prêt à franchir.
«En milieu de saison, tu fais les ajustements nécessaires pour redresser l’équipe sans trop la bouleverser. L’an dernier, on a apporté des ajustements qui étaient très importants. Maintenant, on a la chance d’apporter les autres ici, au camp d’entraînement.»