Beaubassin-Est: la Santé publique refuse d’analyser la qualité des eaux de baignade
Les eaux de baignades le long des côtes de la Communauté rurale de Beaubassin-Est (CRBE) ne seront pas ajoutées au mandat du Comité directeur chargé de s’occuper de la qualité de l’eau à la plage Parlee. Le conseil municipal en avait fait la demande par écrit au ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux, plus tôt cet été. Anthony Doiron
La réponse est venue du ministre luimême, Serge Rousselle, par correspondance.
«[...]la Santé publique ne mène pas d’analyse de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives à divers endroits de la province.»
Les membres du conseil sont préoccupés par les niveaux de pollution bactérienne élevés et récurrents du parc provincial de la plage Parlee.
Ils craignent que leurs plages s’en trouvent affectées et que l’industrie du tourisme du village en prenne pour son rhume.
L’Acadie Nouvelle a tâté le pouls des entrepreneurs de la ville de Shediac il y a quelques semaines. Plusieurs restaurateurs et hôteliers ont signifié une baisse marquée de leur clientèle.
Voilà qui n’augure rien de bon pour la CRBE.
«Nous croyons qu’il est primordial que les résidants et les visiteurs puissent profiter des plages et des eaux récréatives [...]», avait écrit Susan Cormier, mairesse suppléante, au ministre.
Toutefois, aucune loi ni règlement n’exige que la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Nouveau-Brunswick fasse l’objet d’une surveillance, poursuit le ministre. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de programme officiel à cet effet.
Les contrôles sont plutôt effectués de façon ponctuelle, généralement dans les grandes plages publiques considérées par les bureaux régionaux de la protection de la santé comme des «destinations populaires».
Serge Rousselle réitère l’intention de son gouvernement de collaborer avec les experts des secteurs universitaire et privé pour découvrir la source de la contamination bactérienne dans le bassin hydrographique de la baie de Shediac, et ce, à moyen comme à long terme. L’efficacité des projets mis en oeuvre depuis cet été sera aussi évaluée.
«La santé et la sécurité du public sont prioritaires pour le gouvernement.»
Le maire de la CRBE souhaite se donner du temps pour étudier la réponse de Serge Rousselle. Ronnie Duguay aurait souhaité que le ministre accepte la requête des élus, mais comprend que la situation est complexe.
Ce qu’il veut éviter à tout prix, c’est un impact négatif sur le tourisme et la qualité des eaux de la CRBE, comme c’est arrivé à Shediac.
«Personne n’est venu nous voir pour nous dire qu’il y avait eu moins de touristes cet été, alors c’est une bonne nouvelle. Nous allons certainement garder la situation à l’oeil et nous assurer de prendre les bonnes décisions pour que nos plages demeurent attrayantes pour tout le monde.»
Le conseil municipal se penchera sur la question de l’évaluation des eaux.