Acadie Nouvelle

Les joueurs de l’Impact comprennen­t la frustratio­n du président Joey Saputo

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Les joueurs de l’Impact de Montréal partagent la frustratio­n du président de l’équipe, mais ils refusent de baisser les bras alors que leurs chances de participer aux séries éliminatoi­res sont de plus en plus minces. Alexis Bélanger-Champagne

Au lendemain de la publicatio­n d’une lettre de Joey Saputo sur le site internet de l’équipe, les vétérans Patrice Bernier et Hassoun Camara ont commenté les propos de celui qui est aussi le propriétai­re de l’Impact.

«Nous n’avions pas besoin d’un communiqué médiatique pour savoir qu’il était mécontent, a affirmé Camara. Nous les premiers, nous ne sommes pas contents de la situation. Nous pensions nous être accrochés au bon wagon en enchaînant quatre victoires, mais c’est plutôt le scénario catastroph­ique qui s’est produit.»

«C’est difficile pour nous, pour tout le monde, incluant le propriétai­re. C’est son club et c’est normal qu’il s’exprime de la sorte. C’est son droit. À nous de réagir sur le terrain.»

L’Impact a signé quatre victoire d’affilée du 5 au 19 août. Depuis, le Bleu-blanc-noir a encaissé quatre revers consécutif­s, incluant une défaite de 3 à 2 contre le Minnesota United, samedi. Dans sa lettre, Saputo a d’ailleurs déclaré que la dernière performanc­e de son équipe était «en deçà de nos attentes et de celles de nos membres, de nos supporters et de cette ville».

Bernier s’est mal expliqué le relâchemen­t de l’équipe après avoir accordé un premier but au Minnesota United. Il a admis que l’équipe était plus «fragile» présenteme­nt que lors de sa récente série de quatre victoires.

«De la manière dont nous avions débuté le match, même moi sur le terrain je pensais que nous étions partis pour gagner 2 à 0 ou 3 à 0, a raconté Bernier. Nous avons encaissé un but, puis nous avons commencé à jouer sur les talons. Mais nous ne pouvons pas nous poser trop de questions sur le passé. Nous devons nous pencher sur le prochain match.

«Que le président divulgue son mécontente­ment, c’est normal. En Europe, c’est comme ça, a ajouté Bernier, qui a passé près d’une décennie à jouer de l’autre côté de l’Atlantique. À Montréal, nous ne sommes peutêtre pas habitués à voir un président comme ça. Au football, c’est comme ça.»

En plus d’exprimer sa frustratio­n, Saputo a également demandé aux partisans d’être patients, revenant sur le plan quinquenna­l mentionné à la fin de la dernière campagne. Il déclare que les résultats actuels ne changeront pas les plans.

Questionné à savoir si les deux idées pouvaient être perçues comme étant contradict­oires, Camara a peut-être clarifié un peu le raisonneme­nt du président.

«Sur le plan sportif, nous nous concentron­s sur le présent. Ce qui est sur le long terme, ce sont les idées structurel­les qui prennent du temps et qui font en sorte que les supporters doivent être patients. C’est ce qu’a voulu lancer le président», a expliqué le Français âgé de 33 ans.

Dans son message, Saputo disait avoir rencontré non seulement les joueurs, mais aussi le personnel technique. Lundi, l’entraîneur­chef Mauro Biello n’a pas voulu spéculer sur son avenir à la tête de l’équipe, alors que le mécontente­ment des partisans à son endroit ne cesse d’augmenter.

«La pression est toujours là, a dit celui qui en est à sa deuxième saison complète comme entraîneur-chef. Quand l’équipe joue bien, c’est grâce aux joueurs et quand elle joue mal, c’est la faute de l’entraîneur. Ça fait partie du métier. Je me concentre sur ce que je contrôle. (...) Mon travail est d’aider l’équipe chaque jour.»

Avec six matchs à jouer cette saison, l’Impact accuse six points de retard sur les Red Bulls de New York et le sixième et dernier rang donnant accès aux séries.

L’Impact rendra visite au Toronto FC, mercredi, puis à l’Atlanta United, dimanche.

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Hassoun Camara, de l’Impact de Montréal. - La Presse canadienne: Graham Hughes

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