«Ne pas concevoir trop grand»
«Souvent quand les gens font construire, ils se demandent: «Est-ce que ce n’est pas trop petit?» Nous, on s’est posé la question inverse. Notre préoccupation était de ne pas concevoir trop grand», confie Mathieu Hébert. Depuis des mois, ses quatre murs et sa toiture mûrissent dans sa tête et celle de sa femme, Monique Gallant. Mais pour transformer le projet en réalité, les époux se sont heurtés, fin août, à un défi de taille: trouver le constructeur adéquat. Bâtir une demeure Nette Zéro ne s’improvise pas. Pour ce faire, les professionnels doivent être certifiés par l’Association canadienne des constructeurs d’habitations. Dans leurs recherches, Mathieu Hébert et Monique Gallant se sont aperçus qu’aucun artisan ne l’était dans le nord de la province. «On a contacté sept ou huit entrepreneurs du coin. On leur a parlé de la formation qu’il leur fallait suivre auprès de l’association et du bénéfice professionnel qu’ils pourraient en tirer pour leur activité. On espère que certains franchiront le pas. On aimerait faire travailler quelqu’un de la Péninsule», poursuit l’ingénieur mécanique. En début de mois, le couple a lancé une page Facebook – Notre maison NETTE ZÉRO –, pour sensibiliser la population à ce type de construction. L’intérêt est quantifiable: près de 400 personnes ont cliqué sur la mention J’aime. Les commentateurs saluent l’initiative et expriment leur curiosité. «Hâte de voir l’évolution du projet. Bravo!», écrit Louise Robichaud, de Caraquet. «J’adore votre vision de voir les choses. Dame Nature vous dit merci», considère Rémi Blanchard, de Néguac. Monique Gallant et Mathieu Hébert ne cherchent pas à s’ériger en modèles. «Ce n’est pas notre maison qui va changer le monde. On veut interpeller la communauté. Réveiller les consciences, c’est ce qui fera la différence», met-elle en avant. - VP