Un coup de main aux étudiants internationaux?
Barry Thierno Mouctar, originaire de la Guinée, est l’une des 20 personnes en provenance d’un pays étranger à étudier à Shippagan. Le jeune homme âgé de 24 ans termine cette année des études en administration. Le rythme de la vie dans la Péninsule acadienne n’est pas la même qu’à Conakry, capitale de la Guinée comptant plus de 3 millions d’habitants, reconnaît-il, mais il y a des avantages à étudier dans un petit centre. «Ça me permet de rester concentré sur mes études», lance-t-il. Sid-Ahmed Selouani aimerait voir plus de jeunes comme Barry Thierno Mouctar étudier à Shippagan et au Nouveau-Brunswick. Un total de 694 étudiants internationaux étudient dans l’un des trois campus de l’Université de Moncton. Ils étaient 768 en 2016. Le vice-recteur Selouani encourage le gouvernement provincial de mettre en place un programme pour aider ces étudiants à couvrir leurs dépenses. Cette année, les droits de scolarité pour les internationaux s’élèvent 10 685$. «J’invite le gouvernement à adopter une approche inédite. Les retombées sont positives à plus d’un titre, que ce soit sur le plan économique, démographique ou encore pour la pérennité de nos établissements postsecondaires. Il faut une piste sérieuse pour pouvoir gagner sur tous les plans.» Plusieurs étudiants internationaux de l’Université de Moncton proviennent de pays francophones de l’Afrique qui sont souvent touchés par l’instabilité politique, rappelle le vice-recteur Selouani. «Nous avons besoin d’appuis pour chercher ces étudiants. Si on veut les chercher, il nous faut des mesures en dehors des sentiers battus. Il nous faut un programme ambitieux.» - DC