Santé mentale: de l’aide dans toutes les écoles
Le gouvernement provincial injecte 8,8 millions $ afin d’améliorer les services de santé mentale dans les écoles.
Le modèle de prestation de services intégrés pour la santé mentale sera étendu à toutes les écoles de la province. L’élargissement permettra l’embauche de plus de 100 employés de première ligne.
Il est toutefois incertain combien de psychologues feront partie de ce total.
L’Acadie Nouvelle rapportait plus tôt ce mois-ci une pénurie de ces professionnels de la santé mentale, dans les écoles des districts anglophone et francophone.
Dans le District scolaire francophone (DSF) Nord-Ouest, le ratio d’élève par psychologue est de 1 pour 2668, de 1 pour 1586 élèves au DSF Nord-Est et de 1 pour 1279 au DSF Sud.
Le besoin est encore plus grand du côté anglophone, avec un ratio de 1 psychologue pour 5742 élèves au Anglophone school district (ADS) South et de 1 pour 4580 élèves au ADS West.
Le ratio devrait être de 1 pour 1000 élèves, selon le rapport MacKay, une étude sur l’inclusion scolaire, commandée par le gouvernement provincial.
De 2014 à 2017, le nombre de psychologues au privé est passé de de 159 à 284, alors que ceux à l’embauche du secteur public a fondu de 221 à 186. Les conditions de travail seraient en cause, selon le Collège des psychologues.
Questionné sur les bénéfices des investissements annoncés pour satisfaire ces besoins en main-d’oeuvre, le premier ministre est demeuré évasif. Brian Gallant a martelé que ce programme permettra d’apporter de meilleurs résultats auprès des soins prodigués en milieu scolaire, en favorisant la collaboration de tous professionnels impliqués.
«Des programmes comme celui-ci qui sont innovateurs font en sorte que non seulement les psychologues, mais toutes les personnes impliquées vont être capables de travailler ensemble et d’obtenir des résultats auprès des enfants.»
Le modèle de prestation de services intégrés a été mis en oeuvre dans 34 écoles dans le comté de Charlotte et dans la Péninsule acadienne, plus grand nombre d’élèves de bénéficier des services dont ils ont besoin.» Monique Boudreau parle d’une approche «visionnaire», qui fait même des jaloux dans les autres systèmes scolaires canadiens. «Plusieurs de mes collègues ailleurs au Canada nous questionnent pour savoir comment implanter ce système dans leur propre province. L’investissement d’aujourd’hui est primordial pour assurer la réussite scolaire des élèves qui éprouve des troubles émotionnels et de comportement.» - AD en 2011. Des résultats «positifs» ont été atteints, tout en permettant d’éliminer les délais d’attente pour l’obtention de certains services dans ces régions.
Le modèle a été élargi l’an dernier pour inclure 112 écoles de Saint-Jean à Sussex, et dans les régions de Miramichi et de ChaleurRestigouche.