Grand Moncton: des algues bleu-vert dans le réservoir d’eau potable secondaire
Des algues bleu-vert ont été détectées dans le réservoir d’eau potable secondaire du Grand Moncton. Les citoyens n’ont toutefois pas à craindre l’eau qui sort de leurs robinets, assurent les autorités. Pascal Raiche-Nogue
Les algues en question, qui sont des micro-organismes aussi appelés cyanobactéries, se trouvent en grande quantité dans le réservoir du chemin Tower.
Cette infrastructure est située dans le bassin hydrographique Turtle Creek, à une dizaine de kilomètres au sud de Riverview. Elle est la source secondaire d’eau potable de Moncton, de Dieppe et de Riverview.
La directrice des communications de la Ville de Moncton, Isabelle LeBlanc, affirme que le faible niveau de l’eau, l’exposition de souches en décomposition et les précipitations modestes au cours des derniers mois pourraient être en cause.
«C’est un mélange de bien des choses», dit-elle en entrevue téléphonique.
Elle précise que le niveau de ce réservoir est présentement à sept pieds du point de déversement. L’eau du réservoir du chemin Tower ne se retrouvera donc pas de sitôt dans le réservoir Turtle Creek (d’où provient l’eau potable du Grand Moncton en ce moment).
Isabelle LeBLanc rapporte que des tests ont permis de déterminer que l’eau du réservoir principal est tout à fait potable et qu’elle ne contient pas d’algues bleu-vert. Les citoyens n’ont donc pas besoin de changer leurs habitudes ou de faire bouillir leur eau.
Elle indique qu’il est possible que des citoyens de la région détectent un léger arrière-goût dans l’eau du réseau public par les temps qui courent. Elle est cependant catégorique; cela est normal à ce temps-ci de l’année et les algues bleu-vert ne sont pas à blâmer.
«Il ne faut pas que les gens paniquent, ils peuvent continuer de consommer l’eau. Il y aura peut-être un goût plus terreux, mais ce n’est pas lié à ça (les algues bleuvert).»
Pour s’assurer que le message passe, elle martèle que les cyanobactéries n’ont pas été détectées dans le réservoir Turtle Creek, qui alimente la région en eau potable, mais bien dans le réservoir secondaire.
Pour le moment, la Ville continue de tester l’eau des réservoirs et indique que la population sera avisée de tout changement.
Isabelle LeBlanc indique que les autorités municipales gardent un oeil là-dessus. «On sait que les algues bleu-vert peuvent possiblement revenir au cours des années. On en train de voir ce qui peut être fait.»
Elle rapporte aussi que entreprise Veolia Canada, qui opère l’usine de traitement des eaux du Grand Moncton, suit elle aussi le dossier de près et se penche sur des mesures possibles pour être prête à toute éventualité.