Acadie Nouvelle

Tragédie de Lac-Mégantic: le procès débutera lundi

- La Presse canadienne

Dix hommes et quatre femmes formeront le jury au procès des trois ex-employés de la Montreal Maine and Atlantic (MMA), accusés de négligence criminelle ayant causé la mort des 47 victimes de la catastroph­e ferroviair­e du 6 juillet 2013 qui avait rasé le centre-ville de Lac-Mégantic.

Bien que les 14 jurés entendront l’ensemble de la preuve, seulement 12 d’entre eux seront choisis au hasard, une fois les audiences terminées, pour décider du sort de Thomas Harding, le conducteur du train, Richard Labrie, contrôleur du trafic, et Jean Demaître, le directeur des activités ferroviair­es de la MMA.

Malgré une préselecti­on qui avait permis d’écarter les candidats qui n’étaient pas bilingues et de régler les demandes d’exemption, il a fallu toute la journée de vendredi pour procéder à la sélection finale au palais de justice de Sherbrooke.

Les candidats ont été soumis à une série de questions visant à déterminer leur connaissan­ce préalable du dossier, s’ils ont été personnell­ement affectés par la tragédie et s’ils ont des liens avec des gens dans l’industrie ferroviair­e. Certains ont été écartés après avoir affirmé qu’ils avaient déjà une opinion quant à la culpabilit­é ou à l’innocence des accusés et que cette opinion n’était pas susceptibl­e de changer.

Quelque 300 candidats avaient dû se présenter au palais de justice en vue de la sélection du jury. Près d’une centaine d’entre eux ont défilé devant le tribunal avant que la défense et la Couronne ne s’entendent sur les 14 personnes qui seraient retenues.

Le juge Gaétan Dumas, de la Cour supérieure, avait préalablem­ent avisé l’ensemble des candidats qu’ils devraient, s’ils sont choisis, rendre justice de façon impartiale et «sans peur».

Il les a aussi avertis qu’ils devraient être patients et surtout ne pas se faire une idée avant d’avoir entendu l’ensemble de la preuve.

Entre 800 et 1200 jurés potentiels avaient été initialeme­nt convoqués à la cour lors des premiers jours de la sélection.

Une des candidates a déridé la salle lors d’un échange avec le magistrat après qu’elle eut donné, comme occupation, «mère, retraitée». Le juge Dumas lui a demandé ce qu’elle faisait avant d’être retraitée et la dame lui a répondu sur un ton enjoué «mère à temps plein». Le procès commencera lundi. La Couronne a signalé qu’elle appellerai­t à la barre 24 témoins civils, 11 policiers et un témoin-expert lors du procès qui devrait durer jusqu’au mois de décembre.

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