Une fiction à saveur historique pour Sylvio Dugas
Principal architecte de l’Arbre des pionniers de Kedgwick, Sylvio Dugas conclut un autre projet d’envergure, soit la publication de son tout premier roman.
Sylvio Dugas était particulièrement fébrile vendredi. L’homme de Kedgwick attendait en effet avec impatience une importante cargaison: les boîtes contenant les copies de son premier recueil,
«Il y a des événements plus importants que d’autres dans une vie, des jours dont on se souvient longtemps. Un mariage… Une naissance… La graduation d’un enfant… Aujourd’hui, c’est un de ces jours pour moi alors que je vais enfin tenir entre mes mains le premier exemplaire de mon roman», souligne l’écrivain.
M. Dugas écrivait régulièrement à l’intérieur du bulletin paroissial de Kedgwick avant que ne survienne le fameux projet de l’Arbre des pionniers, oeuvre gigantesque qu’il a imaginée afin de souligner le centenaire de la municipalité. Habille avec le bois, il a mis de côté sa plume afin de se concentrer sur ce nouveau projet. Mais une fois l’arbre terminé, il s’est immédiatement replongé dans l’écriture.
Pour ce recueil, l’auteur est allé puiser dans un domaine qu’il adore particulièrement: l’histoire.
«Au départ, ce dont je traitais était très technique, par exemple comment est-ce que l’on fabriquait du savon à l’époque, comment on utilisait la laine des moutons, etc. Mais pour que ça ne soit pas trop sec à lire, j’ai décidé d’écrire le tout sous la forme d’une fiction à laquelle je grefferais ce genre d’informations. Il y a donc une histoire, des intrigues et tout ça entourés de faits historiques», note M. Dugas.
raconte le quotidien d’une région rurale au début du siècle dernier.
«Ça pourrait être Kedgwick comme n’importe quelle autre région vivant de la forêt à cette époque et se développant autour de celle-ci. Des régions comme la nôtre, il y en a plusieurs au NouveauBrunswick et au Québec. C’est à ces régions et aux gens qui y habitent que je voulais rendre hommage», dit-il, avouant avoir puisé dans ses propres expériences.
«J’ai travaillé comme commis dans les camps de bûcherons durant les années 1950. C’était des temps difficiles, il n’y avait pas de scies mécaniques et le transport se faisait à l’aide de chevaux. J’ai vu tout ça et je tenais à le raconter», indiquet-il, ajoutant avoir effectué également beaucoup de recherches pour ajouter à son expérience. Va-t-il récidiver avec un second ouvrage? «Je vais sûrement continuer à écrire parce que j’aime ça. Par contre, j’ai 82 ans, je crois qu’il est un peu tard pour commencer une carrière ou me compromettre pour une suite», dit-il en riant.
Publié aux Éditions de la Francophonie, le roman compte 24 illustrations couleurs, notamment des scènes de chantiers.
Le roman sera lancé officiellement samedi à 14h à la Bibliothèque publique de Kedgwick.