DES CITROUILLES GÉANTES À NÉGUAC
Les citrouilles étaient au rendez-vous pour la 23e année du Festival des citrouilles géantes de Néguac. Le gagnant, Laurent Mallet, a presque battu le record avec une cucurbitacée de 1436 livres.
Le gros fruit orangé qui a établi le record, en 2010 à Néguac, a fait osciller la balance à 1468 livres.
On sentait de la déception chez Laurent Mallet, qui avait travaillé fort pour cultiver une citrouille plus imposante. Mais le résidant de Haut-Shippagan reste fier de sa performance.
«C’est ma plus grosse. Je suis content. J’avais fait 1139 livres et 1318 livres et là j’ai 1436 livres. Trois fois champion, je suis correct», commente celui qui remporte le concours pour la troisième fois. Il visait 1700 livres.
Plus de vingt personnes avaient inscrit leur courge, un bond appréciable comparativement à l’année dernière.
Les prédictions allaient de bon train lors de la pesée dans l’aréna bondé de personnes.
La citrouille d’Aldéoda Losier, plus petite mais plus compacte que celle de Laurent Mallet, avait ses partisans. Il a finalement remporté la deuxième place, avec un végétal de 1121 livres.
Il s’agissait de la deuxième participation pour l’ancien maire de Tracadie.
«J’ai plus lu sur comment faire. Laurent avait sa technique, moi j’ai utilisé la mienne alors ça a été intéressant de voir. Laurent, la grosseur qu’il a faite là, c’est étonnant, c’est immense», lance Aldéoda Losier.
UN TRAVAIL QUOTIDIEN
Plusieurs passionnés de cucurbitacées vous le diront, chaque personne a sa propre recette. Si certains sont plus réticents que d’autres à dévoiler leurs trucs, Laurent Mallet n’hésite pas à expliquer la base.
«Je l’ai commencé et elle était grosse comme un oeuf. Quand tu commences, tu commences avec un bébé. Ça a besoin de beaucoup de chaleur. Il ne faut pas que ça prenne froid, sinon ta citrouille va être difforme et retardée», explique-t-il.
L’eau est également primordiale. Il calcule que 8000 gallons d’eau ont été nécessaires.
Aldéoda Losier, lui, a pu compter sur le support de plusieurs personnes pour l’aider à s’occuper de sa courge.
«Il faut y aller cinq ou six fois dans la même journée et ce n’est pas sur ton terrain. Ça veut dire que tu n’es pas souvent à côté. Je dis que ça prend beaucoup de monde pour réussir», lance-t-il.
LE FESTIVAL SATISFAIT
Le festival a fait du chemin depuis la première présentation, en 1995. Le premier gagnant, Camille Breau, avait remporté le concours avec une courge de 498 livres.
La présidente du festival, Carmel Robichaud, est très satisfaite de la cuvée 2017. Elle admet avoir été inquiète après avoir eu connaissance de la faible participation au concours d’Edmundston, fin septembre.
«Je me disais que si ça va mal à Edmundston, qu’est-ce que ça va être ici. J’avais vraiment peur. Et là aujourd’hui, je suis vraiment comblée de voir autant de citrouilles et de gens», dit-elle.
Fermiers et cultivateurs se sont organisés cette année pour que le festival soit meilleur que le précédent et pour tenter de briser le record. Laurent Mallet avait notamment organisé une réunion d’information chez lui.