Alexandre Barrette, parfait gentleman… imparfait
Qu’il soit à la télé ou sur scène, Alexandre Barrette est le portrait type du bon gars: jovial, un côté «cool Raoul» qui masque à peine son ardeur au travail, cabotin sans être impoli, parfois impatient, mais jamais trop colérique. Un parfait gentleman, ou presque, qui assume ses défauts avec un sens aigu de l’autodérision. Des travers dont il se sert d’ailleurs avec un plaisir évident dans son second spectacle solo dont le titre résume bien sa pensée humoristique à la fois drolatique et terreà-terre: Imparfait.
Heureuse visite que celle d’Alexandre Barrette dans notre province, et pour trois soirs: Edmundston (Salle Léo-Poulin) le 12 octobre, Caraquet (Centre culturel) le 13 et Moncton (Théâtre Capitol) le 14 octobre.
L’humoriste et animateur québécois se dévoile en toute candeur dans Imparfait. Le spectacle a conquis le public et la critique depuis près de deux ans et vaut à Alexandre Barrette une nomination au prochain Gala de l’ADISQ dans la catégorie Spectacle d’humour de l’année.
En entrevue avec l’Acadie Nouvelle, ce sympathique trentenaire avoue avoir laissé son ego dans le vestiaire dans le but de dérider le public.
«L’autodérision m’a toujours fait rire, autant la mienne que celle des autres. Je suis allé assez loin en la matière dans
Imparfait, plus que dans mon premier spectacle. J’ai pour mon dire que si une situation paraît mal, mais que c’est drôle, ça donne du bon matériel pour de l’humour.»
Sur scène, Alexandre Barrette aborde plusieurs thématiques de différents niveaux, mais toutes à forte consonance autobiographique, allant des brownies au pot à sa peur écarlate de prendre l’avion - il signale d’ailleurs qu’il ne veut plus jamais le prendre après une mauvaise expérience il y a quelque temps - en passant par les ruptures amoureuses. téléréalité, par exemple, parce que je n’aurais aucun contrôle sur ce que je dis ou fais. Je refuse aussi toutes les invitations des magazines comme Écho-Vedettes ou le 7 jours. Je me garde une certaine pudeur.»
On a quand même l’impression de bien connaître Alexandre Barrette, non seulement pour son spectacle, mais aussi parce qu’il fait partie du paysage artistique et télévisuel depuis déjà plusieurs années. Dans un numéro, il déclare d’ailleurs que certains admirateurs l’appellent carrément
«Taxi payant» lorsque ceux-ci l’abordent dans la rue. Car cette émission - qui lui a d’ailleurs valu plusieurs nominations au Gala Artis ainsi qu’un Gémeaux en 2015 - et une autre, Atomes crochus, qui ont toutes deux été diffusées à V jusqu’à tout récemment pour la première et l’an dernier pour la seconde, lui collent toujours à la peau. Le jeune homme ne renie pas le fait que ces deux plateaux de télé lui valent aujourd’hui une belle notoriété. Mais son premier but professionnel a toujours été l’humour, appuie ce diplômé de l’École nationale de l’humour, cuvée 2002.
«Le pire, c’est que je n’étais vraiment pas bon à l’École nationale! Même mon premier spectacle solo (Alexandre Barrette... et
personne d’autre!, présentée plus de 200 fois de 2014 à 2016) n’était pas parfait. Mais je travaille fort depuis toutes ces années et même si la télé me fait vivre de belles expériences et une belle reconnaissance, c’est vraiment sur scène que je me sens à mon meilleur.»
C’est ainsi à force d’écumer les salles de toutes les grandeurs et devant toutes sortes de publics qu’Alexandre Barrette peut maintenant jouir d’une carrière sur les planches en plein essor.
«Je me sens aujourd’hui plus authentique, meilleur humoriste que je l’ai été par le passé. Les commentaires du public sont très positifs, notamment sur les réseaux sociaux. Mes classes de scène, je les ai faites une personne à la fois. Je bûche fort et je suis privilégié de pouvoir vivre de mon métier.» Les trois représentations du spectacle
Imparfait auront lieu à 20h. La tournée d’Alexandre Barrette au NouveauBrunswick est organisée en collaboration avec RADARTS.
Sur internet: alexandrebarrette.com; et Facebook (AlexandreBarretteHumoriste)
«J’assume tout ce que je dis, même si c’est parfois très intime», souligne Alexandre Barrette, ajoutant se sentir néanmoins en contrôle de ses confidences. «C’est pour ça que je ne ferais jamais de