Sociofinancement: une expérience «très positive»
Si Zachary Richard a réalisé la plupart de ses albums en étant soutenu par l’industrie du disque, pour Gombo, il en va autrement. Pour la première fois, l’artiste de renom a misé sur le sociofinancement pour mener son projet à terme. Au cours de l’entrevue, le sympathique auteur-compositeur-interprète confirme avoir atteint ses objectifs et être ressorti enrichi de l’expérience. «J’ai fait ça avec énormément de plaisir. C’était vraiment intéressant de recevoir des commentaires des gens tout au long du processus. Ç’a vraiment été un beau partage.» La campagne lui aura réservé aussi quelques surprises. Zachary Richard signale qu’il donnera quelques spectacles à des endroits et dans des formats auxquels il ne s’attendait pas. «Durant ma campagne, l’un de mes forfaits assorti à un certain montant était d’offrir un concert privé chez les donateurs. L’un d’eux a décidé d’offrir ce concert à une maison de retraite. Je suis très content et c’est le genre de choses qui n’aurait jamais été possible de faire sans la campagne. Ce genre d’échange n’existe pas dans l’industrie conventionnelle», exprime Zachary Richard avec entrain. «On retourne en quelque sorte au Moyen-Âge; le chansonnier redevient un troubadour, sauf qu’au lieu de chanter pour des duchesses dans des châteaux, il chante pour le peuple là où il est. C’était d’ailleurs la promesse de base de l’internet: celle de créer notre propre tribu. Grâce à ma campagne de sociofinancement, j’ai réalisé cette promesse dans ma carrière, en quelque sorte», ajoute-t-il d’un ton béat.