COMTÉ DE KENT: LA CONSTRUCTION IMMOBILIÈRE STAGNE
Le nombre de nouvelles résidences construites dans le comté de Kent, particulièrement dans le nord, est à la baisse. Le marché de la revente étant fort, les nouveaux achètent plutôt que de bâtir.
La Commission des services régionaux de Kent a émis 12 permis de construction résidentielle de moins en 2017 qu’en 2016, de janvier à la fin septembre. La plus grande part du déclin est attribuable à la région de Kent-Nord, où il y a eu une baisse de 32 à 24 (-25%).
Dans la région qui comprend Rogersville, Saint-Louis-de-Kent et Richibucto, la chute de nouvelles maisons serait due au fait que le rythme des personnes à la retraite qui vendent leur maison dépasse celui des jeunes familles qui s’installent.
Comme il y a plus de maisons à vendre sur le marché, il y a moins d’incitatifs à se construire une nouvelle maison.
«Il y a eu beaucoup de réparation de maisons cette année, mais ce n’était pas nécessairement tous les permis de construction. À ma connaissance, il n’y a pas eu de nouvelle maison de construite, mais il y a beaucoup de transferts de propriété», mentionne le maire de Richibucto, Roger Doiron
À Saint-Louis-de-Kent, il existe très peu de lots vacants pour de nouvelles constructions à l’intérieur des limites de la municipalité, selon la maire Danielle Dugas. Malgré cela, elle observe un certain essor, probablement lié à l’embauche de jeunes employés au parc national Kouchibouguac.
Plutôt que construire, les nouveaux arrivants ont recours au marché de revente.
«Par ici, tout le monde qui met leur maison à vendre déménage dans les appartements à Martin Babin. Il a construit trois bâtiments et un autre qui sera ouvert en septembre prochain. Tout le monde met leur nom pour avoir une place.»
À Bouctouche, le nombre de nouvelles maisons est demeuré relativement stable comparativement à 2016, assure le maire Roland Fougère. Quatre ou cinq résidences sont construites chaque année.
Le maire prévoit que ce nombre augmente d’ici 2020, une fois que le projet d’élargissement de la route 11 à quatre voies sera complété jusqu’à Bouctouche.
«Il faut se préparer pour ça. Une fois que ça va changer, ça va changer. On l’a vu à Shediac quand ils ont complété l’autoroute jusqu’à Moncton. Une fois que les quatre voies seront rendues à Bouctouche, le monde ne va pas hésiter à s’installer ici.»
«Quand je parle aux gens et je leur demande pourquoi ils se sont installés à Shediac Bridge, par exemple, ils répondent qu’ils ne sont pas loin des quatre voies pour aller à Moncton et qu’ils sont plus en sécurité.»
La valeur totale de tous les permis de construction a baissé de 27 millions $ à 17 millions $, de 2016 à 2017, pour la période de janvier à septembre.
La baisse est surtout liée au projet de fusionnement des écoles de Rogersville en 2016, qui a fait grimper le total de la municipalité à 6,4 millions $, en juillet de l’an dernier. Le total de 2017 est appelé à hausser d’ici la fin de l’année grâce au début de la construction d’un nouvel aréna à Richibucto, évalué à plus de 9 millions $.