Acadie Nouvelle

Incendie d’Inkerman: la communauté s’organise

-

Il y a moins d’un mois, un incendie a complèteme­nt détruit l’ancien pont ferroviair­e d’Inkerman. Depuis, la communauté n’est pas restée les bras croisés. Les membres d’un comité formé une semaine après le brasier se sont rencontrés pour la première fois cette semaine et ils sont prêts à passer l’action. David Caron

Depuis quelques semaines, les associatio­ns représenta­nt les groupes de cyclistes, de motoneigis­tes et de VTT étudient différente­s possibilit­és chacun de leur bord. Jeudi soir, les membres se sont rencontrés pour partager leurs suggestion­s.

«Notre tâche est d’être proactifs et de chercher d’autres options. Notre objectif est de mettre de la pression sur les instances gouverneme­ntales pour faire avancer les choses», dit Glenda Robichaud, résidante d’Inkerman et présidente du nouveau comité.

«C’était plaisant de voir les différente­s personnes autour de la table. L’ambiance est bonne et les gens ont envie de collaborer. On a des idées, mais on ne peut pas trop en parler pour l’instant, parce qu’il y a encore beaucoup de choses à vérifier. On veut voir quelles alternativ­es on peut mettre en place, particuliè­rement pour cet hiver pour accommoder les VTT et les motoneiges.»

Même si des options sont envisagées à court terme, la priorité demeure la constructi­on d’un nouveau pont, un lien important du réseau de sentiers de la Péninsule acadienne qui permet de traverser la rivière Pokemouche sans devoir emprunter la route 113. Les coûts d’une nouvelle structure ne sont pas encore connus.

«Dans le fond de nos coeurs, on voudrait que le pont soit reconstrui­t, mais pour l’instant, notre priorité est de s’assurer qu’il va y avoir des alternativ­es pour que les gens puissent continuer de pratiquer leur loisir préféré en sécurité», dit Glenda Robichaud.

Cet avis est partagé par Roger Daigle, président de la Fédération des véhicules tout-terrain du Nouveau-Brunswick.

«Il faut s’attendre que ça va coûter cher pour le reconstrui­re, alors il va falloir que le gouverneme­nt s’engage avec nous. En ce moment, on cherche des alternativ­es pour contourner. Les motoneiges auront le plus de difficulté parce que passer sur les routes, c’est dur sur les machines», soutient Roger Daigle.

La situation est moins dramatique pour la Véloroute de la Péninsule acadienne. Les cyclistes peuvent toujours emprunter la route 113 temporaire­ment pour faire le lien entre deux sentiers, reconnaît Serge Dugas, directeur général de l’organisme. La vraie solution reste un nouveau pont, lance-t-il.

«C’est sûr qu’à long terme, on voudrait avoir un pont parce que c’est beaucoup plus sécuritair­e de passer sur les sentiers que sur la route. Là, on est obligé de passer sur la route pendant une certaine distance, mais avec la coopératio­n des voitures sur la route et du ministère des Transports, il est possible de la rendre suffisamme­nt sécuritair­e.»

Le nouveau comité va bientôt lancer une campagne de financemen­t. L’objectif est de récolter des fonds qui vont lui permettre de poursuivre ses activités. Un rallye aura notamment lieu le 4 novembre au Camp à Réjean.

«On a d’autres idées pour des collectes de fonds pour nous aider à améliorer nos sentiers et ensuite, si le gouverneme­nt donne le feu vert à un nouveau pont, l’argent pourrait servir à financer ce projet. Il y a beaucoup de travail à faire, beaucoup de paperasse à remplir, beaucoup de rencontres et encore beaucoup de recherche à faire. Le comité sera proactif. On veut avoir un plan et on veut s’assurer qu’il soit suivi», fait savoir Glenda Robichaud.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada