Acadie Nouvelle

Objectif: ne pas être dévorée par un requin!

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Karine Spagnolett­i fera face à davantage d’ennemis que les autres compétiteu­rs aux Championna­ts mondiaux d’Ironman, qui auront lieu le 15 octobre à Kailua-Kona à Hawaï. Il y d’abord la chaleur, le vent et l’humidité, trois éléments qui ont souvent eu raison de la volonté des plus têtus. Et, il y a aussi les gros poissons ne dédaignant pas la chair humaine qui s’aventurent parfois trop près dans la baie de Kailua. Karine Spagnolett­i ne s’en cache pas, elle a une peur bleue des requins. n’est pas son film de chevet. Tellement qu’elle a toujours refusé jusqu’à tout récemment de prendre part à un Ironman dont l’épreuve de natation se déroule dans l’eau salée, que ce soit dans l’océan, la mer ou une baie. «C’est pas drôle, j’ai peur de me faire manger, affirme-t-elle avec humour. J’ai peur des requins. Je refuse toujours de nager dans l’océan pour cette raison. C’est pourquoi j’ai dit non la première fois pour les Mondiaux d’Hawaï, il y a quelques années. C’est finalement mon entraîneur Chuck Kemeny - un ultraman réputé sur la scène mondiale - qui m’a convaincu de le faire.» «Ce qui m’a aussi encouragé, c’est que plusieurs personnes m’ont dit que l’atmosphère était spéciale là-bas. C’est seulement l’élite qui y participe. Tu dois obtenir ta qualificat­ion pour y aller et ce n’est donc pas une compétitio­n pour touristes. Sur la ligne de départ, tout le monde est vite, tout le monde est bon», révèle l’Acadienne de Balmoral. Il n’en reste pas moins qu’elle n’a toujours pas été s’entraîner dans l’eau salée, à moins de deux semaines de faire face à la baie de Kailua. Elle a opté d’attendre au moment ultime. «Une fois là-bas je n’aurai pas le choix. Je suis folle comme ma mère. Si je me fais manger par un requin ce sera de sa faute», indique-t-elle en riant. «Sérieuseme­nt, mon objectif est de sortir de l’eau en vie. Si je parviens à terminer la nage, je sais que je vais ensuite le (Ironman) terminer. Je veux faire une belle performanc­e qui soit représenta­tive de toutes les heures que j’ai investi dans mon entraîneme­nt», mentionne-t-elle. Et c’est pour quand un triathlon au Nouveau-Brunswick?, lui demande l’auteur de ces lignes. «Trouvez-moi un lac où il n’y a pas un gros poisson qui va me dévorer et j’irai», donne-t-elle en guise de réponse avant d’éclater de rire. - RL

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