Marijuana: des préoccupations
La direction de l’Association francophone des municipalités du N.-B. a été mandatée par ses membres pour interpeller le gouvernement en ce qui a trait à la légalisation du pot, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2018. Les élus craignent les répercussions financières qui découleront de cette nouvelle disposition. C’est, en autres, ce qui est ressorti d’un atelier portant sur cet enjeu. «L’ensemble des participants de l’atelier – au nombre d’une quarantaine – était d’accord que ça devient une priorité. Nous ressentons l’urgence, mais nous ne sommes pas à la table pour en discuter. Nous avons des préoccupations concernant le zonage, l’inspection des bâtiments. Il y a aussi les coûts rattachés à la formation des policiers et à l’équipement dans les autopatrouilles. Il faut donc un partage des revenus», juge Paolo Fongemie, le maire de Bathurst. Le président de l’AFMNB déplore qu’elles ne joue pas un plus grand rôle dans ce dossier. «La province devrait se servir des municipalités comme levier. À travers la Fédération canadienne des municipalités (FCM), nous avons des interventions fédérales sur cette question. Nous avons contribué à la FCM parce qu’ils vont monter un module, à l’intention des municipalités, pour savoir comment réagir dans ce domaine», explique le maire Desjardins. «C’est un partenariat que nous cherchons. Le gouvernement a de la difficulté à avoir, dans ses rapports avec le fédéral, des informations sur le niveau de taxation, l’impact que ça aura, la formation. Nous pouvons faire partie de la solution. Nous ne sommes pas là pour mettre des bâtons dans les roues, mais pour l’aider à trouver les réponses», insiste Luc Desjardins. Au Nouveau-Brunswick, une société de la Couronne sera créée pour superviser la vente de cette drogue légalisée. - BS