Autisme: Nicolas Guignard et Vanille sont inséparables
Bien qu’elle soit mignonne avec un doux pelage, Vanille est loin d’être une chienne ordinaire. L’animal porte assistance à Nicolas Guignard, atteint d’un trouble du spectre d’autisme. En quelques semaines seulement, ils sont devenus inséparables.
Le chien d’accompagnement a été offert à Nicolas, âgé de 11 ans, par la Fondation MIRA vers la mi-septembre. Nicolas et sa famille, de Caraquet, ont dû toutefois s’armer de patience. Ils ont été acceptés au programme à la fin de 2014. L’attente en a valu la peine.
«Je l’aime beaucoup, parce qu’elle est super amicale. Elle aime beaucoup se faire flatter. C’est un chien hors du commun. Elle est intelligente et aussi, elle est ma meilleure amie», raconte Nicolas.
Sa première rencontre avec Vanille a été une expérience qu’il n’oubliera jamais.
«Quand je l’ai vue pour la première fois, je voulais la coller. Elle dégage un parfum d’amour, de tendresse et de câlins. C’est un chien super amical.»
«Quand je joue à l’ordinateur, quand je vais marcher ou quand je suis triste, elle adore toujours m’accompagner. Elle m’apporte toujours de la joie dans mes journées. Elle vient toujours me trouver et elle est toujours heureuse d’être avec moi.»
Ses parents, Marc Guignard et Diane Lacroix, remarquent aussi des changements dans le tempérament de leur fils. Depuis l’arrivée de Vanille, la vie à Nicolas a beaucoup changé. Par exemple, il n’a plus besoin de médicaments pour dormir.
«Il y a une routine qui s’installe. Ça va lui donner plus de confiance. Il dort mieux. Il ne se lève plus la nuit comme il le faisait avant. Il développe un plus grand sens de responsabilité aussi.»
«On voit aussi qu’il est plus autonome dans la maison. Il nous cherchait toujours avant, mais Vanille est devenue son point de repère. Elle l’accompagne partout dans la maison», ajoute sa mère, Diane Lacroix.
On peut être tenté de flatter Vanille, mais lorsqu’elle porte son harnais, il est bien important de lui donner de l’espace.
«Quand elle porte son harnais, elle est au travail. Elle doit se concentrer sur Nicolas et obéir. Si on la laisse s’habituer à tout le monde, elle va être portée à se faire distraire facilement», explique Diane Lacroix.
Afin d’habituer les camarades de classe de Nicolas à la présence de Vanille dans l’école, l’animal est envoyé à l’école une heure par jour, dans différentes salles de classe.
Une lettre a aussi été envoyée aux parents des élèves pour leur annoncer qu’un chien MIRA se trouverait à l ‘école.
«Ils vont voir les classes pour voir comment le chien réagit. Le but est que lorsqu’ils voient le chien, ils ne le touchent pas.»
Selon la Fondation MIRA, surtout reconnue pour offrir des chiens-guides aux malvoyants, la présence d’un chien d’assistance dans un milieu familial peut présenter de nombreux bienfaits, dont la réduction du stress et d’anxiété chez l’enfant et la famille, ainsi que la réduction de comportements indésirables comme les crises, les manies et les fugues. On note aussi une amélioration des interactions sociales et du sommeil pour toute la famille.
Avant de recevoir Vanille, la famille a dû franchir de nombreuses étapes. En 2014, elle a d’abord passé une première évaluation à la Fondation MIRA, à Sainte-Madeleine, au Québec.
Après la longue période d’attente, Nicolas et ses parents ont assisté à une classe de formation de sept jours qui s’est déroulée encore à Sainte-Madeleine, avant de retourner à Caraquet avec Vanille. Ça ne s’arrête pas là. Des entraîneurs de chien qualifiés de la Fondation MIRA assurent régulièrement des suivis avec la famille.