Des changements qui nuisent au bureau de la médecin-hygiéniste en chef, selon un organisme national
Le ministère de la Santé s’explique sur la réorganisation du bureau de la médecin-hygiéniste en chef alors que la décision controversée attire l’attention d’un organisme national. Mathieu Roy-Comeau
Les récents changements dans la structure du bureau de la responsable de la santé publique au Nouveau-Brunswick continuent de faire des mécontents.
Le Réseau canadien des associations de santé publique a envoyé dans les derniers jours une lettre au ministre provincial de la Santé, Benoît Bourque, pour dénoncer les changements qui «nuisent» à son avis à «la capacité du Nouveau-Brunswick de respecter ses obligations» en matière de santé publique.
Le mois dernier, l’ancien ministre de la Santé, Victor Boudreau, a annoncé la réorganisation du bureau de la médecin-hygiéniste afin de «réaliser des économies et simplifier les activités au sein de la fonction publique».
Quatre divisions qui dépendaient autrefois de la médecin-hygiéniste en chef font dorénavant partie de trois ministères différents.
Le Réseau canadien déplore notamment l’intégration de la Direction de la pratique en santé publique et de la santé de la population au sein du ministère du Développement social.
En fin de compte, la réorganisation du bureau pourrait entraîner «une baisse du niveau et de l’efficience des services fournis aux citoyens du Nouveau-Brunswick», affirme le Réseau des associations de santé publique.
Le porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, le député Brian Macdonald, a profité de la présence du sous-ministre de la Santé, Tom Maston, devant un comité de l’Assemblée législative, vendredi, pour aborder le sujet.
«Il me semble que le bureau a été dépouillé au point ou il pourrait être inefficient», a commenté M. Macdonald.
M. Maston a commencé par assurer au comité que la Direction du contrôle des maladies transmissibles au sein du Bureau de la médecin-hygiéniste en chef est «demeurée intacte» lors de la réorganisation.
«Le mandat et les ressources de surveillance» du Bureau «n’ont pas changé du tout», a-t-il assuré.
L’un des principaux changements, selon le sous-ministre, a été le transfert des inspecteurs
L’organisation est d’avis que ce changement «ne permettra plus à la médecin-hygiéniste en chef de mener certaines activités de prévention et de promotion» en plus de «compliquer l’accès» à certaines ressources «en cas d’éclosion» comme la grippe H1N1.
de la santé publique vers les agences chargées des inspections afin de leur offrir plus de soutien dans la gestion de ces inspections.
«J’estime que le processus a été amélioré en ajoutant de la rigueur dans les inspections tout en permettant aux professionnels cliniques de se concentrer sur le côté clinique», a indiqué Tom Maston.
«Nous sommes une petite province. Certaines provinces ont leur propre agence de santé publique. Une province comme le Nouveau-Brunswick ne peut pas se permettre de faire ça.»
La réorganisation au sein du Bureau de la médecin-hygiéniste en chef ressemble cependant à ce qui a déjà été fait en NouvelleÉcosse et à Terre-Neuve-et-Labrador, a-t-il dit.