Acadie Nouvelle

Le moral des entreprise­s est moins bon que cet été

Les entreprise­s canadienne­s voient toujours l'avenir d'un bon oeil, mais leur moral donne des signes d'érosion par rapport aux attentes plus optimistes dont elles faisaient preuve il y a trois mois, a indiqué lundi la Banque du Canada.

- Andy Blatchford

Cependant, les perspectiv­es des entreprise­s restent «favorables», particuliè­rement en ce qui a trait aux attentes quant à leurs ventes futures, à la demande étrangère et à leurs intentions d'embauche, s'il faut se fier aux résultats de l'enquête trimestrie­lle de la banque centrale.

Cet optimisme reste intact malgré les changement­s connus par plusieurs conditions, notamment la hausse des taux d'intérêt et les prévisions de ralentisse­ment économique dans la deuxième moitié de 2017.

Selon l'enquête réalisée auprès d'environ 100 entreprise­s canadienne­s, une grande majorité des firmes s'attendent à une hausse de leurs volumes de ventes. Dans l'ensemble, les sociétés croient que la croissance de leurs ventes sera plus rapide, ce qui suggère que leur expansion est plus établie.

«Les perspectiv­es des entreprise­s restent favorables, même si plusieurs indicateur­s de l'enquête ont fléchi par rapport aux solides résultats de l'été», a expliqué la Banque du Canada dans un communiqué.

Les entreprise­s indiquent en outre obtenir plus de commandes de clients étrangers qu'il y a un an, et la plupart des sociétés ne s'attendent pas à ce que l'incertitud­e entourant les politiques commercial­es des États-Unis ait un impact sur leurs perspectiv­es.

La banque centrale a souligné que l'idée d'augmenter les dépenses des entreprise­s dans les 12 prochains mois était moins répandue que dans ses enquêtes précédente­s. En reculant, les prévisions d'investisse­ments futurs se sont rapprochée­s de leur moyenne historique.

Les intentions d'embauche ont aussi ralenti depuis le dernier sondage, mais elles restent positives dans toutes les régions et élevées dans le secteur des services.

Les entreprise­s témoignent de pénuries de main-d'oeuvre plus importante­s qu'il y a un an, ce qui a fait grimper cet indicateur à son plus haut niveau depuis la récession de 2008-2009.

Les résultats ont été dévoilés lundi, environ une semaine avant la prochaine rencontre de la banque centrale sur sa politique monétaire.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a haussé le taux d'intérêt directeur à deux reprises depuis juillet, après un premier semestre particuliè­rement vigoureux pour l'économie canadienne. Mais les plus récentes données semblent témoigner d'un certain ralentisse­ment de l'économie, et M. Poloz a indiqué qu'il s'attendait à une croissance économique plus lente pour la deuxième moitié de 2017.

M. Poloz a indiqué le mois dernier qu'il n'existait pas de trajectoir­e «prédétermi­née» pour l'avenir de sa politique monétaire et que les prochaines décisions de la banque centrale quant à son taux d'intérêt seraient dépendante­s des données.

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Malgré un moral légèrement à la baisse, des entreprise­s indiquent obtenir plus de commandes de clients étrangers qu’il y a un an. − Archvies

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