Acadie Nouvelle

Beaubassin-Est, une municipali­té dysfonctio­nnelle

- Odette Babineau Beaubassin-Est

Depuis plusieurs années, je participe activement aux réunions mensuelles ou extraordin­aires de la Communauté rurale de Beaubassni-Est (CRBE). Cette municipali­té est victime d’une grande division entre les membres du conseil municipal.

Ce territoire d’une étendue beaucoup trop grande ne progresse pas de façon positive à cause du manque de leadership du maire, de la mauvaise gestion et de la grande différence d’opinions et de priorités entre les élus. Presque la moitié des membres du conseil demeure dans la région de Cap-Pelé (Saint-André, Portage, Trois Ruisseaux, Petit-Cap et Shemogue). Leur implicatio­n communauta­ire, ils la font à Cap-Pelé! Pourquoi le gouverneme­nt de 2006 a-t-il regroupé ces DSL? Après presque 11 ans, il y a très peu d’espoir que cette formule pourra marcher un jour.

Les conseiller­s Bourque, Gaudet et Gallant-Richards, avec l’appui du conseiller LeBlanc, se font toujours dire non par ceux des autres quartiers, et pourtant, la population de Grand-Barachois équivaut à 44% de celle de la CRBE et HauteAbouj­agane représente presque 20% de l’électorat! Logiquemen­t, GrandBarac­hois devrait avoir droit à quatre conseiller­s! Les citoyens n’ont pas beaucoup d’intérêt à participer à ces réunions où le désaccord règne.

Durant la dernière réunion, le conseil a fait part de son désir d’éliminer la période de questions du public; objectif ultime de la conseillèr­e Sophie Landry, qui avait commencé ce mouvement dès son arrivée au conseil. Abolir le droit de parole des gens, c’est abolir la démocratie!

Le maire Duguay, qui menait sa campagne électorale sur le thème de la transparen­ce, ne doit pas comprendre la significat­ion de ce mot, car presque la moitié des réunions de ce conseil depuis son élection se sont faites à huis clos. Il n’existe aucune transparen­ce dans cette municipali­té!

Lors de la réunion du 6 septembre, les gens ont dû patienter trois heures dans un couloir pendant que les élus discutaien­t à huis clos du sort de deux conseiller­s. Pourtant, une salle confortabl­e était libre, mais les gens de la communauté ont été traités comme des bons à rien!

Durant cette réunion du 6 septembre, on a demandé à deux conseiller­s de sortir de la salle de réunion pendant qu’ils discutaien­t de leur sort, ce qui est totalement illégal. Ils ont repris la réunion avec la lecture d’une résolution contre le conseiller Gaudet, sans lui permettre de se défendre. Le reproche? Il a questionné un consultant avec beaucoup de persévéran­ce lors de la lecture du plan stratégiqu­e avec lequel il n’était pas d’accord. Sa faute? Se battre pour la justice dans son quartier, dans sa communauté. Encore là, on veut faire taire les conseiller­s, pourtant c’est leur rôle d’être la voix des électeurs. La CRBE considère poursuivre ce conseiller, ce qui est ridicule!

Pendant ce temps, la conseillèr­e Sophie Landry continue son abus de pouvoir en voulant chasser des amis de la famille de Gilles et Michel LeBlanc, qui ont aménagé leur terrain pour accueillir deux roulottes. Et ce, en utilisant son titre de conseillèr­e à la CRBE! Deux demandes de Gilles et Michel LeBlanc ont été envoyées au conseil afin qu’il intervienn­e dans ce cas de harcèlemen­t. Mais ce cas ne fut même pas discuté au conseil.

Les LeBlanc ont reçu une réponse la semaine dernière, les avisant de s’accorder avec leurs voisins. Cette lettre était signée par le maire! Le maire affirme avoir reçu un compte-rendu de la conseillèr­e Landry dans cette affaire, mais la famille LeBlanc n’a pas été consultée. Quelle farce, c’est ça la justice de Beaubassin-Est!

En 2015, tous les membres de l’ancien conseil de la CRBE ont été invités à se rendre à Cap Brûlé pour visiter les lieux et s’informer des faits concernant «l’affaire des roulottes». Le conseiller Duguay fut le seul à refuser de s’y rendre! Mme Landry a mené une cabale contre les roulottes des LeBlanc à Cap Brûlé. Pourquoi la conseillèr­e Landry reçoit-elle un traitement de faveur? Pourquoi traite-t-on les membres du conseil et la communauté de manière différente?

Il n’existe aucune justice dans Beaubassin-Est, c’est mon opinion personnell­e. Des familles avec des dizaines de roulottes sans aucun permis, d’autres avec aucun droit! Des dépenses frivoles du conseil municipal sans aucun partage d’informatio­n avec le public. Un budget annuel (attendu) en décembre où les gens n’auront aucun droit de poser les questions avant l’adoption! Un conseil dysfonctio­nnel à tous les niveaux.

Comment rétablir l’harmonie dans tout ce désordre? Il faut réclamer la dissolutio­n de cette municipali­té et sa mise en tutelle par le gouverneme­nt. La transparen­ce est la seule solution.

Gens de la communauté, impliquezv­ous et si l’on vous fait taire, il y a les médias qui nous donnent le droit de parole!

La justice est un fruit qui doit être cultivé. Il faut travailler ensemble pour faire de Beaubassin-Est une communauté vibrante où il fera beau vivre.

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