Acadie Nouvelle

Bernard Chiasson dirigera les Marchands de Shippagan

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Manifestem­ent, la Ligue de hockey senior AcadieChal­eur est en train de devenir une niche pour les gloires du passé. Après Claude Lagacé, qui a décidé de prendre les rênes des Acadiens du Grand Caraquet, les Marchands de Shippagan ont à leur tour frappé un grand coup en faisant de Bernard Chiasson leur nouvel entraîneur-chef. Chiasson, qui a roulé sa bosse ici et là dans le hockey senior jusqu’à l’âge de 40 ans, se trouve d’ailleurs au Temple de la renommée du Nouveau-Brunswick depuis 2013 en compagnie de ses anciens coéquipier­s des Tigres de Campbellto­n de 1987-1988. Après avoir vécu de nombreuses années à Edmundston, Chiasson est de retour dans son coin de pays depuis peu. Même qu’au départ, il ne devait arbitrer que des matchs dans la LHSAC. Ce n’est qu’après avoir reçu un appel du directeur général des Marchands, Jules DeSylva, que les choses ont pris une autre tournure. «Jules se cherchait un entraîneur et quelqu’un lui a dit que j’étais revenu. Il m’a donc appelé samedi. Et dimanche, j’avais le poste», raconte-t-il. Chiasson, un défenseur réputé pour son caractère bouillant sur la glace, soutient qu’il n’est pas le même homme derrière un banc. «Je n’ai pas du tout le même tempéramen­t, ditil en riant. Je ne suis pas le genre à crier après mes joueurs. S’il y a un problème, je préfère leur parler individuel­lement à l’écart. En fait, je mène les joueurs comme j’aimerais qu’on me mène. Et puis, de toute façon, la mentalité a beaucoup changé si tu compares à mon temps. Aujourd’hui, les gars exigent que tu leur parles comme du monde.» Bernard Chiasson aura l’occasion de diriger pour la première fois ses joueurs dès l’entraîneme­nt de mercredi soir (21h45) à l’Aréna des Îles de Lamèque. «Je t’avouerai que mon plus grand défi pour commencer sera de mettre un nom sur chaque visage, affirme-t-il avec humour. À part quelque gars, je ne connais personne. Je me vois très bien demander à un joueur le nom de son père afin de savoir qui il est vraiment. Il va donc falloir que nous nous apprivoiso­ns. Mais je ne suis pas inquiet, je suis quelqu’un qui s’adapte rapidement.» Bien entendu, Chiasson sait fort bien qu’il n’hérite pas d’un club paqueté comme c’était le cas la saison dernière avec les Panthères du Haut-Madawaska, dans le Circuit régional de hockey. «Nous allons tout même être compétitif­s, estime-t-il. Nous avons quelques joueurs de très bon calibre comme René-Guy Haché, Frédérick Jones et Patrick Lanteigne, entre autres. De ce que j’ai vu, nous allons avoir un club jeune et rapide. Nous allons surprendre.» «Tout ce que j’exige de mes gars, c’est de se présenter avec l’idée de jouer au hockey pour chaque match. Je veux aussi que ça patine et que ça joue avec discipline. Tu ne gagnes pas des matchs à partir du banc des pénalités. En fait, pour la discipline, ce sera tout le contraire de ce que j’étais comme joueur. J’ai appris ça pendant toutes mes années à arbitrer dans le circuit Roger-Lizotte», lance-t-il en éclatant de rire. Même s’il estime que les chances sont minces, Bernard Chiasson tentera au cours des prochains jours de convaincre son fils Danny et Yan Plourde de se joindre à l’équipe. Les Marchands disputeron­t deux matchs préparatoi­res, samedi (Centre Rhéal-Cormier) et dimanche (Complexe S.-A.-Dionne), face aux Alpines de Tracadie. - RL

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Bernard Chiasson

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