Un traversier de 6,5 millions $ sera construit au chantier naval de Bas-Caraquet
Les ateliers du Groupe Océan à BasCaraquet, dans l’enceinte du chantier naval, vont continuer à tourner à plein régime au cours des prochains mois. Alors que la construction d’une cale sèche suit son cours, celle d’un traversier à câbles va prochainement
«C’est un gros projet pour nos équipes du Nouveau-Brunswick, plus complexe que celui de la cale sèche. Il s’inscrit dans notre volonté de bâtir une expertise dans la construction navale à Bas-Caraquet», déclare Jacques Tanguay, le chef de la direction du groupe.
Ce navire, long de 24,9 m et large de 14 m, aura la capacité de transporter une centaine de personnes et 15 voitures. Sa vitesse maximale pourra atteindre les 5 noeuds.
Il nécessitera 125 tonnes 26 000 heures d’ouvrage.
Ce traversier à câbles a une valeur de 6,5 millions$. Sa livraison est prévue pour le 1er septembre 2018. C’est le gouvernement provincial qui a passé commande auprès du Groupe Océan.
«Dans la Vallée du fleuve Saint-Jean, nous avons un réseau de six traversiers. L’un d’eux a été déclaré hors d’état de naviguer, en 2015. Ce navire le remplacera», explique Bill Fraser, ministre des Transports et de l’Infrastructure.
Depuis que le traversier de l’île Kennebecasis n’est plus en service, Fredericton en utilise un de location. Il lui coûte 750 000$ par an.
«Nous allons faire des économies», prévoit M. Fraser. Celui-ci rappelle que son ministère est souvent associé aux routes et aux ponts de la province. «Mais nous avons aussi un réseau fluvial qu’il convient d’exploiter.»
Bill Fraser insiste sur l’identité provinciale d’acier et de cette construction.
«C’est un traversier assemblé au NouveauBrunswick, par des Néo-Brunswickois, pour les Néo-Brunswickois.»
Le contrat stipule que plus de 75% des matériaux utilisés doivent provenir de la province.
Pour honorer la commande dans les délais impartis, le constructeur envisage d’embaucher une quinzaine, voire une vingtaine d’ouvriers. Ils s’ajouteront au personnel qui comprend présentement cinquante employés.
«Notre but est de conserver ces emplois sur le long terme», précise M. Tanguay.
Désireux de maintenir l’activité à BasCaraquet, Groupe Océan a déposé plusieurs soumissions en vue de conclure de nouveaux accords.
«Nous aimerions faire affaire avec le fédéral pour la construction de petits navires. Nous considérons que le Nouveau-Brunswick n’a pas eu sa part dans ce domaine.»