Danser avec les symboles de la féminité à Moncton
La chorégraphe Marie Lambin-Gagnon débarque au Festival de danse en Atlantique à Moncton, cette fin de semaine, afin d’offrir sa plus récente création Sylvie Mousseau
Inspirée d’une oeuvre en céramique, porcelaine et textile de l’artiste Judy Chicago,
exposée au Musée de Brooklin à New York, la chorégraphie de Marie LambinGagnon explore plusieurs thématiques reliées au féminisme. La pièce de Judy Chicago, créée en 1979, est constituée d’une immense table triangulaire avec 39 couverts et devant chaque place, il y a une assiette avec une forme de vagin sculptée à l’intérieur. La chorégraphe précise que chaque vagin représente une femme qui a été importante dans l’histoire.
«Ce que j’ai aimé beaucoup de cette oeuvre, c’est que l’artiste donne de l’importance à d’autres femmes et elle joue avec des symboles féminins. Il y a beaucoup de fleurs, de papillons, de roses, de couleurs qu’on associe plus à la féminité. À l’époque où j’ai été en contact avec cette oeuvre, je n’avais pas vu beaucoup d’oeuvres féministes qui acceptaient et utilisaient à 100% ces symboles. Les oeuvres reniaient plutôt l’association à ces couleurs», a expliqué la chorégraphe de Toronto.
Profondément touchée par cette installation, elle a eu envie de créer une chorégraphie. Elle s’est inspirée d’abord des interprètes de la pièce pour créer son oeuvre, en y intégrant des symboles de la féminité.
«C’est très coloré, dynamique, ça passe beaucoup d’une émotion à une autre. Il y a beaucoup de tableaux différents. C’est vraiment inspiré de ma relation ou d’un aspect de la danseuse qui m’a marqué. C’est assez éclectique. Il y a des choses par rapport à la sexualité, au comportement féminin émotionnel et à la beauté du corps féminin.»
Marie Lambin-Gagnon a d’abord fait des études en ballet classique pour ensuite poursuivre sa formation en danse contemporaine au School of Toronto Dance Theatre.
«J’avais envie d’un mode d’expression plus expressif. Je sentais que j’étais un peu prise dans un