Acadie Nouvelle

Un périple de de 2000 kilomètres qui contribue à changer des vies

- Sébastien Lachance sebastien.lachance@acadienouv­elle.com

Les efforts de Charles Collin et les 2011 kilomètres qu’il a parcourus à pied cet été en Europe n’auront pas été vains.

De retour au pays depuis quelques jours, le retraité originaire d’Edmundston est effectivem­ent loin de regretter son périple de 90 jours entre Canterbury, en Angleterre et Rome, en Italie.

Son pèlerinage, qui visait à amasser des fonds pour le Village des Sources ResMaVic, aura permis de garnir les coffres de l’organisme qui vient en aide aux jeunes qui sont en quête de ressourcem­ent.

Le quinquagén­aire a fait le récit de ses aventures et a livré le fond de sa pensée lors d’un passage mercredi au village.

«Mes bottines sont finies!», a d’emblée souligné le marcheur à la foule venue l’entendre et qui était plus qu’attentive à ses propos.

Avec aisance et sagesse, Charles Collin a répondu à une foule de questions, allant des types de vêtements qu’il faut idéalement porter lorsque l’on marche plus de 2000 kilomètres jusqu’au degré de solitude qu’il a pu ressentir durant son voyage de trois mois.

«Je me suis fait une image du périple avant même de partir. Au départ, avec l’adrénaline, tu ne ressens pas du tout la solitude», raconte-t-il.

Le retraité de la papetière Twin Rivers n’en était pas à son premier séjour à l’étranger et à ses premières randonnées pédestres.

Le Costa Rica et les chemins de Compostell­e (à deux reprises) figurent à son carnet de voyage bien garni.

Plus près de nous, Charles Colin avait également effectué en 2014 un périple entre Tracadie et Edmundston au profit du Refuge pour animaux Madawaska.

Son plus récent voyage aura permis d’amasser une somme d’un peu plus de 3000$.

«Au-delà de l’argent, Charles a apporté une visibilité tangible au village et ça vaut de l’or», a indiqué Germaine Michaud, la directrice générale et fondatrice du Village des Sources ResMaVic.

Le marcheur a évidemment tenu à expliquer ce qui l’a motivé à entreprend­re de si longs périples.

«Au départ, je cherchais un organisme pour qui marcher. De plus, tout le monde a besoin à un certain moment donné de se retirer, de se sentir bien avec soi», explique Charles Collin, tout en ajoutant que son séjour en sol européen n’aura pas toujours été de tout repos.

«Marcher dans le nord-ouest de la France avec une températur­e de 38°C s’est avéré difficile», raconte celui qui évalue de 30 000 à 45 000 le nombre de pas franchi chaque jour.

Si Charles Collin a adoré parcourir le nord de l’Italie et la Suisse, il affirme avoir apprécié un peu moins la ville de Rome.

«Quand tu marches seul pendant tant de jours et que soudaineme­nt tu te retrouves dans une ville de trois millions d’habitants, c’est plutôt difficile.»

Humble, Charles Collin affirme que de marcher durant trois mois, souvent seul, ne relève pas outre mesure d’un exploit.

«Pas besoin d’être un athlète pour effectuer un tel périple. Il suffit d’une bonne préparatio­n et de marcher suffisamme­nt quelques fois par semaine», explique-t-il.

Le marcheur songe déjà à une éventuelle randonnée en 2018, indiquant avoir un grand intérêt pour le Japon et un autre chemin de Compostell­e.

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Charles Collin a reçu un certificat du Vatican à son arrivée à Rome. - Acadie Nouvelle: Sébastien Lachance

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