BÉNÉFIQUE POUR LES COMMUNAUTÉS
La Chasse à l’as de coeur revient le mois prochain, à Lamèque. La paroisse SaintPierre sera toujours aux commandes. Les organisateurs espèrent faire aussi bien, si ce n’est mieux que la dernière fois. Au terme de plusieurs mois de suspense, les gagnants avaient remporté près de 4 millions $.
Elle en a fait tourner des têtes et a déplacé les foules. La loterie imaginée par l’adjointe pastorale Jackie Plourde a connu un engouement sans précédent. Tout le monde le voulait, ce fichu as de coeur. Encore plus lorsque sa valeur a dépassé le million de dollars.
Que les gens décrient cette initiative ou au contraire qu’ils l’applaudissent, celle-ci a marqué les esprits et rapporté gros. Contents de leur coup, Jackie Plourde et son équipe persistent et signent.
«Nous lancerons le mois prochain une nouvelle Chasse à l’as. Nous n’avons pas encore arrêté la date exacte. Ce sera probablement autour de la mi-novembre.»
Le montant de base à gagner pour la première semaine de jeu sera de 10 000$. Les ventes de billets se feront les lundis et les mardis seulement, au presbytère, ainsi que les mardis soir au restaurant La Roue du capitaine, où se déroulera le tirage.
Ils sont nombreux à attendre ce retour. En ce moment, le presbytère reçoit en moyenne une dizaine d’appels par jour de personnes qui veulent savoir quand la loterie va reprendre. De son côté, Tania Leduc, propriétaire de La Roue du capitaine, se tient prête.
Cette aventure a eu des retombées incroyables pour son commerce. Les soirs de tirage pour servir comme il se doit tous les clients, elle a été contrainte de réquisitionner huit employés, contre un en temps ordinaire.
«C’est sûr que maintenant, on est beaucoup moins occupé qu’on ne l’a été, mais ça nous reste bénéfique. Cette Chasse à l’as nous a amené de nouveaux clients qui viennent encore consommer chez nous. Ils sont devenus des habitués», confie la restauratrice.
Surtout, la loterie lui a permis de se remettre rapidement de la crise du verglas de début d’année.
«On est resté 11 jours fermé. Ç’a été 11 jours de pure perte. Sans cette chasse, ça aurait été beaucoup plus difficile.»
Jackie Plourde se souvient qu’elle a eu l’idée de ce jeu avec des ambitions de dizaines de milliers de dollars.
«La paroisse avait une dette de 25 000$. J’espérais ainsi la renflouer. Je me disais que si en plus on avait un petit excédent, on pourrait le réinvestir dans la pastorale et dans nos actions pour les pauvres.»
Le «petit excédent» s’est transformé en un gros pactole, tant pour les organisateurs que pour les gagnants. Et il profite aux communautés des îles.
«Notre paroisse était éteinte. Aujourd’hui, elle rayonne», se réjouit Jackie Plourde.
L’adjointe ne souhaite qu’une chose: que le rêve continue. coin», souligne Diane. Jacqueline Gionet, d’Anse-Bleue, n’est pas une joueuse compulsive. Même pas une joueuse occasionnelle. Elle s’est pourtant laissée prendre au jeu dans les dernières semaines. «Le montant était tellement gros. Mais surtout, c’était pour une belle cause.» Un point de vue que partage Éric Lagacé, de Notre-Dame-desÉrables, même si lui n’a jamais acheté de billets. «L’argent était pour la paroisse des îles Lamèque et Miscou. Ça restait dans la communauté. Je pense que c’est aussi pour ça que cette loterie a si bien marché.» La perspective d’une nouvelle Chasse à l’as enchante les soeurs Downing. «Nous sommes prêtes à jouer de nouveau», annoncent-elles en choeur. Alexandre Haché, de Bertrand, y réfléchira à deux fois. Lui et son épouse dépensaient 10$ par semaine, espérant devenir millionnaires. «Ça coûtait cher à la longue. Et ça nous a rien rapporté.» - VP