Une loterie très payante
Le montant est étourdissant! Au terme de sa Chasse à l’as qui a duré de septembre 2016 à juin 2017, la paroisse Saint-Pierre des îles Lamèque et Miscou a fait ses comptes: la loterie lui a rapporté 6 millions $.
Sur l’ensemble des ventes de billets hebdomadaires, la moitié était reversée au presbytère. Le reste était partagé entre le ou les gagnant(s) de la semaine et la cagnotte réservée au chanceux qui pigerait l’as de coeur dans le paquet.
«À ce niveau-là, ce n’est plus de l’argent. C’est une somme inimaginable», consent Jackie Plourde.
L’adjointe pastorale assure que ce gain a été et reste entièrement dédié à la paroisse: «Personne ne s’est rien gardé pour lui. Il n’y a eu aucun enrichissement personnel.»
Elle souligne que sur ces 6 millions $, il faut déduire des dépenses.
«Ce n’est pas 6 millions $ nets. Il nous a fallu, par exemple, débourser près de 400 000$ pour les achats de billets. On a payé les repas des bénévoles qui, dans les derniers temps, passaient des journées entières à vendre les billets, à l’aréna de Lamèque.»
Hors frais, le presbytère a tout de même empoché 4,5 millions $. Une partie a déjà été réinvestie dans diverses actions, contributions et rénovations des cinq églises des communautés chrétiennes.
Le plus gros investissement se chiffre à 1 million $. Il s’agit de la transformation du sous-sol de l’église de Lamèque en centre de réchauffement, qui servira pour les personnes dans le besoin et lors d’un prochain sinistre météorologique ou d’une crise de grande ampleur. Celui-ci comprend une cuisine, une salle de douches et une grande salle communautaire.
«Les travaux sont bientôt terminés. Nous en sommes à la finition. Le centre sera inauguré d’ici la fin de l’année», renseigne Jackie Plourde.
Devenir riche à ce point suscite les envies. C’est le revers de la médaille.
«On croule sous les demandes de dons. On en a de partout: de la région bien sûr, mais aussi de Moncton ou de Saint-Jean. On en a même reçu de Montréal», s’étonne l’adjointe pastorale.
Pour gérer les sollicitations, un comité et une ligne directrice ont été mis en place.
«Notre priorité est d’aider les îles Lamèque et Miscou et les communautés voisines de Shippagan.»