Une question de dignité humaine
Guillaume Deschênes-Thériault Kedgwick
Le Réseau de santé Vitalité vient d’annoncer que les traitements de chimiothérapie ne seront plus offerts aux hôpitaux de Saint-Quentin et de Grand-Sault. Les patients devront désormais se rendre à Edmundston. C’est un autre coup dur pour l’accès à des services en régions rurales. Cette décision ne semble pas prendre en compte le facteur humain. On parle d’individus atteints du cancer! Les patients qui viennent de recevoir un traitement de chimiothérapie ont besoin de se reposer et non de faire plus d’une heure de route. Certains patients reçoivent jusqu’à trois traitements par semaine. Il est déjà assez difficile pour les patients de vivre avec la maladie sans avoir à se déplacer sur une base régulière pour recevoir des traitements nécessaires à leur survie. C’est ajouter un stress inutile à des personnes vivant déjà une période très difficile, tant sur le plan physique que psychologique. Les membres de la famille accompagnant des proches dans la maladie ont souvent des emplois et ne peuvent pas nécessairement se déplacer plusieurs fois par semaine à l’extérieur. Il faut également penser aux individus seuls ou plus démunis qui n’ont pas nécessairement de moyens de transport. Les individus vivant en région ont le droit d’avoir accès à des services de santé, c’est une question de dignité humaine. Cette situation est particulièrement révoltante lorsque l’on prend en compte le haut taux de cancer dans la région de Kedgwick et de SaintQuentin. Le réseau de santé mentionne que le faible nombre de traitements «ne permet pas de justifier du perfectionnement». Dans ma perspective, des investissements pour des formations de perfectionnement sont tout à fait justifiés lorsque l’on parle de gens atteints de maladies graves. C’est l’ensemble de la population des deux communautés qui est affecté par cette décision et c’est ensemble que nous devons nous mobiliser.