DIEPPE: INCERTITUDE AUTOUR DU PROJET D’AMPHITHÉÂTRE P. 4
L’incertitude plane au-dessus du futur complexe sportif et communautaire de Dieppe. Annoncé en grande pompe en mai, le projet de 29 millions attend toujours le financement du gouvernement fédéral et de la province.
L’infrastructure doit être construite à côté de l’aréna Centenaire, afin de remplacer l’édifice en fin de vie. Avec deux surfaces de glace, un gymnase, une piste de marche, une cuisine, des salles et une serre communautaire, le nouveau complexe pourra accueillir une foule d’activités.
Or, son financement n’est pas encore garanti. La Ville de Dieppe entend contribuer à hauteur de 5,5 millions $ et demande aux gouvernements fédéral et provincial d’investir 9,5 millions $ chacun.
Une campagne de financement de 4,5 millions $ vient compléter le montage financier.
La municipalité prévoyait d’obtenir le feu vert d’Ottawa et de Fredericton avant la fin octobre. L’objectif était de lancer les travaux au printemps 2018 pour une ouverture officielle à l’automne 2019.
Cependant, les démarches entreprises auprès des deux autres niveaux de gouvernement n’ont pas été concluantes pour le moment.
«Les discussions avancent, mais il n’y a pas de confirmation encore», indique le maire de Dieppe Yvon Lapierre.
Sans la contribution des gouvernements provincial et fédéral, le projet ne verra pas le jour, reconnaît-il.
«On a dit au point de départ qu’il n’y aura pas de projet à moins que les fonds soient confirmés. Alors, on est toujours en attente.»
Le maire a tout de même confiance de voir ce dossier aboutir. Même son de cloche du côté du groupe de bénévoles GoDieppe, qui a travaillé depuis décembre 2015 sur le projet, de la conception jusqu’au modèle de financement.
«On est très positifs et on continue notre travail. Le processus de discussion peut prendre du temps, mais on n’a pas de raison de croire qu’on n’ira pas de l’avant», assure Luc Elsliger, le président du comité.
Le calendrier risque-t-il d’être bouleversé si l’engagement des autres niveaux de gouvernement venait à tarder?
«Jusqu’à maintenant, on est persuadés que le projet va se réaliser et qu’on sera capable de respecter l’échéancier, répond M. Elsliger. On n’a pas changé notre approche et on continue d’aller chercher le soutien de la communauté.»
La campagne de financement semble en tout cas en bonne voie.
Les bénévoles disent avoir atteint 70% de la cible de 4,5 millions $.
«On n’a pas de doute qu’on va pouvoir atteindre notre objectif. On a une vingtaine de membres qui s’occupent d’approcher les entreprises de la région», souligne Luc Elsliger.