Un problème de confiance, estime Marc Bergevin
Les déboires du Canadien, qui connaissait son pire début de saison depuis la saison 1941-1942 avant sa victoire de mardi contre les Panthers de la Floride, seraient attribuables à un problème de confiance, estime le directeur général de l’organisation Marc Bergevin. Bergevin a rencontré les membres des médias pour la première fois depuis le début du calendrier régulier, mercredi, après la prise de la photo d’équipe au Centre Bell. D’entrée de jeu, Bergevin a reconnu qu’il n’était pas «satisfait» du rendement de son équipe, qui pointe au 15e et dernier rang de l’Association Est avec une piètre fiche de 2-6-1. Le CH s’est retrouvé dans cette position précaire en raison, notamment, de son difficile voyage dans l’Ouest américain. «Ça fait cinq ans que je suis ici, et nous n’avons jamais connu un bon voyage en Californie, a-t-il rappelé. Ceci étant dit, les gars sont shakés, ils manquent de confiance... Pour moi, la solution se trouve dans la chambre», a-t-il ajouté. Comme il le répète depuis un bon bout de temps déjà, Bergevin a indiqué que si l’occasion se présentait d’améliorer sa formation par l’entremise d’une transaction, alors il le ferait. Mais, a-t-il précisé, «personne ne va me donner un joueur». Le DG est également revenu sur sa fameuse déclaration du camp d’entraînement, alors qu’il avait dit que «la défensive est meilleure que celle de l’an dernier». Il a tenté de clarifier sa déclaration en rappelant que la défensive est un enjeu d’équipe. «En ce moment, l’équipe joue sur les talons, et non sur les orteils. Mais dans l’ensemble, quand on joue bien, nous formons une bonne équipe en défensive», a-t-il évoqué. Le Canadien accueillera les Kings de Los Angeles an Centre Bell, jeudi. C’était jour de photo d’équipe mercredi au Centre Bell. Et le photographe officiel du Canadien de Montréal a obtenu de beaux sourires de la part des joueurs et des dirigeants, après la solide prestation du Tricolore la veille contre les Panthers de la Floride. Face à une formation tonifiée par sa victoire à Washington quelques jours plus tôt, la troupe de Claude Julien a livré ce qui s’est le plus rapproché d’une performance complète de 60 minutes dans un gain de 5 à 1. Le début de match du Canadien a été peu convaincant, mais comme il l’a si souvent fait dans le passé dans des circonstances semblables, Carey Price a protégé son filet avec conviction et aplomb. Parlez-en au talentueux Aleksander Barkov, qui, aidé par un peu de mollesse de la part des défenseurs du Canadien, s’est donné deux belles chances de faire vibrer les cordages pendant les quatre premières minutes de jeu du match. À l’exception du match inaugural à Buffalo, Price avait jusque-là livré des performances moyennes et avait rarement réussi l’arrêt-clé qui allait relancer ses coéquipiers. Ce fut le cas mardi, bien que le regain de vie a tardé à se manifester, a constaté Claude Julien. «C’est sûr que ça aide quand tu vois ton gardien réaliser des arrêts importants, mais ça nous a pris un peu plus de temps que ça avant de démarrer comme on le voulait», a fait remarquer l’entraîneur-chef du Tricolore, en faisant particulièrement allusion aux deux très bonnes chances de marquer de Barkov. «Mais un bon gardien te donne toujours de la confiance, c’est sûr, a-t-il renchéri. Le reste (du match), les gars ont travaillé fort pour retrouver notre confiance et notre façon de jouer.» Cette ardeur au jeu a éventuellement mené à une explosion de trois buts en 1:35 vers la fin de la deuxième période et un troisième vingt lors duquel, pour la première fois en deux semaines, les joueurs du Canadien semblaient en plein contrôle de la situation sur la patinoire. «Ça nous a libérés de beaucoup de poids de nos épaules, a reconnu Julien. Le match après un voyage en Californie est toujours difficile. On n’en a pas parlé, mais en réalité ces rencontres sont souvent ardues. Quand on s’est retrouvé en déficit 1 à 0, il était important de ne pas perdre de vue notre objectif, de ne pas paniquer. Il fallait trouver une solution et nous y sommes parvenus. Une fois que nous avons marqué les deuxième et troisième buts, soudainement les gars ont joué comme on les sait capables de le faire», a ajouté Julien. Price, Shea Weber, Brendan Gallagher et Jonathan Drouin, qui ont tous contribué à ce réveil nécessaire, ont tour à tour déclaré qu’il y avait encore très loin de la coupe aux lèvres et que l’équipe ne s’est pas encore sortie du trou qu’elle a ellemême creusé. «C’est dans ma mentalité. On gagne un match, c’est très bien, mais il faut tourner la page et passer au suivant», a déclaré Price. - La Presse canadienne