La belle aventure de Victor Mete se poursuit
Le Canadien de Montréal a tenu une séance optionnelle d’entraînement jeudi, au Complexe sportif Bell de Brossard à laquelle a participé, sans suprise, Victor Mete. De toute façon, l’idée de profiter d’une matinée de congé ne lui a jamais traversé l’esprit.
La belle aventure que vit le jeune homme âgé de 19 ans, qui a commencé dès les premiers moments du camp d’entraînement, s’est poursuivie en soirée, lors de la visite des Kings de Los Angeles.
Il s’agissait de son 10e match, un jalon loin d’être historique, mais qui a une certaine valeur pour tout hockeyeur âgé de moins de 20 ans issu des rangs juniors, puisque la saison en cours, dorénavant, comptera officiellement comme une année écoulée à son contrat.
Étrangement, et malgré tous les commentaires positifs émis par l’entraîneurchef Claude Julien jusqu’à maintenant, ainsi que par le directeur général Marc Bergevin lors de sa rencontre avec les journalistes mercredi, Mete ne tenait toujours rien pour acquis.
«On ne m’a pas informé de façon officielle. Je suppose que je serai dans la formation. (Jeudi) matin, c’était un entraînement optionnel et bien sûr, j’allais être présent. Mais on ne m’a rien dit.»
Lors de sa rencontre avec les médias après la séance d’entraînement, Julien a de nouveau eu de bons mots à l’endroit de Mete, notamment au niveau de son attitude générale.
«Il est apprécié par tous ses coéquipiers dans le vestiaire. Il est très respectueux, il est à sa place et sur la patinoire, il continue de jouer de l’excellent hockey. C’est bon de l’avoir au sein de l’équipe et il sera ici (jeudi) soir parce qu’il n’y a aucun doute dans notre esprit qu’il a sa place ici.»
Au passage, Julien a reconnu que le développement de Mete a été facilité par le rôle que joue Shea Weber auprès de lui.
«On les sent à l’aise et capables de bien réagir l’un à l’autre. Ça ne veut pas dire qu’ils seront toujours ensemble et je ne dis pas que nous allons les séparer non plus. Il pourrait y avoir des matchs où ils ne seront pas réunis. Nous l’avons fait à Washington, ça n’a peut-être pas fonctionné, mais il y avait une raison derrière ça.»
Dans les faits, l’entraîneur-chef du Canadien n’a fait que reprendre ce qu’il avait essayé l’an dernier avec les Bruins de Boston.
«Je l’ai vu (Mete) au camp de perfectionnement et j’étais curieux de savoir ce qu’il pourrait faire avec un joueur comme Shea, parce que j’ai vécu l’expérience avec (Brandon) Carlo et (Zdeno) Chara. De tels joueurs sont de bons meneurs et ils sont bons avec les jeunes. Ils s’assurent qu’ils demeurent détendus, ils leur parlent beaucoup et ils tentent de rendre la tâche des jeunes aussi facile que possible. Jusqu’à maintenant, cette expérience fonctionne bien pour nous.»
Mete n’hésite nullement à louer la contribution de Weber.
«Il m’inclut tout le temps avec les autres membres de l’équipe lorsque nous jouons à l’étranger. Il me montre comment gérer les situations dans la ligue pour un jeune de 19 ans. Je peux lui demander n’importe quoi et il accepte toujours de m’aider. Je ne peux pas lui en demander davantage.»
L’utilisation régulière de Mete avec le Canadien et les commentaires élogieux qu’il reçoit de toutes parts provoquent, par ailleurs, des sentiments ambivalents chez ceux qui étaient ses coéquipiers avec les Knights de London dans la Ligue junior de l’Ontario.
«Je reçois beaucoup de messages de leur part me demandant ce qui arrive. Ils sont déçus de voir que je ne suis pas de retour avec eux, mais ils sont contents de voir ma carrière avancer.»