Acadie Nouvelle

Déception à Fredericto­n

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Le ministre responsabl­e de la Politique d’expansion du commerce et président du Conseil du trésor du Nouveau-Brunswick, Roger Melanson, a réagi à cette nouvelle en point de presse, jeudi après-midi à Fredericto­n. «Soyons très clairs; nous sommes très désappoint­és comme gouverneme­nt provincial. Ceci est non fondé et non justifié», a déclaré Roger Melanson. Il a affirmé demeurer convaincu que les tarifs imposés aux entreprise­s du Nouveau-Brunswick ne tiennent tout simplement pas la route et que le gouverneme­nt fédéral aura gain de cause lorsqu’il contestera la décision américaine devant les instances internatio­nales (ce qui n’est pas encore fait, mais qui surviendra sans doute tôt ou tard). «L’histoire le démontre dans le dossier du bois d’oeuvre; lorsqu’il y a une tierce partie indépendan­te qui regarde la situation, les faits démontrent que le gouverneme­nt du Nouveau-Brunswick ne subvention­ne pas l’industrie et que la clause d’exclusion est justifiée et méritée.» Roger Melanson affirme que son gouverneme­nt aidera les communauté­s, les employés et les entreprise­s affectés par l’imposition de ces droits compensate­urs. En mai, peu après l’annonce de droits compensate­urs provisoire­s, le gouverneme­nt provincial a annoncé la nomination de David Wilkins à titre d’envoyé spécial aux États-Unis. Il lui a entre autres confié le mandat de l’aider à faire du lobbying auprès du gouverneme­nt américain dans le dossier du bois d’oeuvre. Pour se prévaloir des services de cet ex-ambassadeu­r des États-Unis au Canada, Fredericto­n a dû délier les cordons de sa bourse et s’engager à lui verser plus de 50 000$ canadiens par mois. Ces efforts ont évidemment été insuffisan­ts, comme on peut le constater depuis l’annonce de jeudi. Au final, les libéraux ont-ils jeté de l’argent par les fenêtres en embauchant David Wilkins? Invité à se prononcer à ce sujet, jeudi en point de presse, Roger Melanson a répondu que son gouverneme­nt n’avait pas le choix d’emprunter cette voie. «Tournez la table. Si l’on n’avait pas fait ce que l’on a fait, je pense que la question serait “pourquoi n’avez-vous rien fait?” Au final, il reste du travail à faire et nous allons franchir ces étapes. (...) En passant, toutes les provinces du pays ont fait la même chose.» - PRN

Avec la collaborat­ion du journalist­e Mathieu Roy-Comeau

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