Acadie Nouvelle

Qui n’ose rien n’a rien... et ne devient pas dépendant

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Les Chasses à l’as ont du succès au Nouveau-Brunswick. Comme tout autre jeu de hasard, elles attisent les envies de gains. Les participan­ts jouent dans le but de gagner de l’argent ou un lot qu’ils convoitent (voiture, voyage…). Ce n’est pas la seule raison qui les pousse à le faire. Certains sont attirés par le plaisir ou l’excitation que cela leur procure. D’autres sont influencés par l’effet de groupe. Si dans leur entourage il y en a qui tentent leur chance, ils ne veulent pas rester à l’écart. Tous, pour la plupart, sont conscients de la faible possibilit­é qu’ils ont de devenir vainqueur – au 6-49, la probabilit­é de décrocher la super cagnotte est de 1 sur près de 14 millions. Peu importe, cela ne décourage pas les plus hésitants, car qui n’ose rien n’a rien. Mais dans les pires situations, cet appétit de gain vire à l’obsession. Le joueur pense avoir le contrôle, il se leurre. C’est d’autant plus vrai s’il aborde les loteries comme des jeux d’adresse où à force d’essais, on améliore sa technique. Dans ce cas, le joueur se persuade qu’il peut gagner parce qu’il est sûr de sa stratégie. Malheureus­ement, il se surestime. Et au final, il perd plus qu’il ne gagne. Il est primordial de garder à l’esprit que tous les jeux de hasard, par définition, reposent sur des règles indépendan­tes de toute volonté. Au Québec, le Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu estime que 84,1% de la population adulte a déjà joué, au moins une fois, à un jeu de hasard ou d’argent – 66,6% l’ont fait au cours de la dernière année. Au Nouveau-Brunswick, huit centres gouverneme­ntaux ont pour mission de venir en aide aux personnes dépendante­s, quelle que soit leur dépendance (le jeu est considéré comme une dépendance). Leurs coordonnée­s sont consultabl­es sur le site du gouverneme­nt (www.gnb.ca). - VP

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