Oncologie: un compromis qui ne fait pas l’affaire de tous
La décision du Réseau de santé Vitalité de maintenir la prestation des services de chimiothérapie à l’Hôpital général de Grand-Sault et à l’Hôtel-Dieu SaintJoseph de Saint-Quentin ne fait pas le bonheur de tout le monde.
Alors que certains accueillent avec soulagement cette annonce du Réseau, d’autres voix s’élèvent et dénoncent la solution proposée par son président-directeur général, Gilles Lanteigne.
Ce modèle de fonctionnement interne proposé par le Réseau Vitalité prévoit notamment l’embauche d’une infirmière immatriculée supplémentaire et un personnel infirmier qui se déplacerait à partir d’Edmundston dans les régions de Grand-Sault et de Saint-Quentin afin d’offrir les services de chimiothérapie aux patients.
Si le ministère de la Santé a donné son aval à cette offre de solution, l’accueil est plus mitigé dans les régions concernées.
«Ça ne fait pas notre affaire! Il va y avoir un poste créé à Edmundston et, à un moment donné, le service sera retiré parce que la ressource ne sera plus disponible», a d’entrée de jeu affirmé Nicole Somers, la mairesse de Saint-Quentin.
Des rencontres entre le PDG du Réseau Vitalité et des intervenants de Grand-Sault et de Saint-Quentin se sont d’ailleurs déroulées lundi aux deux endroits.
La mairesse de Saint-Quentin n’a guère été rassurée par sa rencontre avec Gilles Lanteigne.
«On maintient que nous avons les ressources sur place et voulons que ces services soient administrés par nos infirmières.» «On a ici des solutions qui sont moins coûteuses et qui mettent à profit nos ressources locales», a expliqué Nicole Sommers.
qu’on persiste à croire que les employés d’ici ne peuvent pas dispenser ces services», a-t-il indiqué.
Le Comité communautaire de la santé de l’Hôpital général de Grand-Sault avait clairement laissé savoir la semaine dernière que des visites ponctuelles d’infirmières d’Edmundston à Grand-Sault et à SaintQuentin n’étaient pas une option envisageable.
En entrevue à l’Acadie Nouvelle, le ministre de la Santé s’est dit pour sa part heureux de voir cette solution de rechange proposée par le Réseau Vitalité.
«La position du gouvernement est claire: nous tenons à ce que les hôpitaux ruraux demeurent ouverts et d’assurer les services principaux au sein de ces hôpitaux», a expliqué Benoit Bourque.
«Vitalité en est arrivé à une solution qui nous apparait acceptable et qui a permis un dénouement rapide», a ajouté le ministre de la Santé.