Faut-il remettre les personnages historiques à l’honneur?

Les Éclaireurs, Étoile de l’Acadie, le Galion des Appalaches, École des Pionniers, les nouveaux noms d’écoles francophones ne font plus référence aux personnes ayant marqué l’Acadie. Certains professeurs et parents aimeraient que les nouvelles écoles soient nommées en l’honneur de figures historiques. «C’est quelque chose qu’on entend souvent entre les branches», reconnaît Jolène Gaudet. Pour autant, le comité de nomination a décidé de ne pas imposer de critères pour le choix des noms. L’historien Maurice Basque estime que les écoles devraient avant tout porter le nom d’hommes et de femmes qui ont laissé leur marque. «C’est une façon de rappeler qu’on doit beaucoup aux générations qui nous ont précédées, surtout dans la région de Dieppe et Moncton où il n’a pas toujours été évident d’enseigner en français. Il faut se souvenir de la contribution de ceux qui se sont engagés pour notre culture et pour que l’on continue de parler français aujourd’hui.» L’historien propose les noms d’Arthur LeBlanc, violoniste acadien né à Saint-Anselme, ou encore Lumina Gauvin, une enseignante laïque de Dieppe. «Il n’y a pas suffisamment d’écoles qui portent le nom de femme», souligne Maurice Basque. Il mentionne également Clarence J Cormier, qui a vécu à Dieppe et qui fut le premier Acadien ministre de l’Éducation, mais aussi Membertou, un chef micmac qui a accueilli à bras ouverts les colons français dans la région de Port-Royal. - SD