KEVIN ARSENEAU: L’EMBARRAS DU CHOIX
Kevin Arseneau est courtisé de tous bords, tous côtés sur la scène politique provinciale. Des agents du Parti vert, du Nouveau Parti démocratique et du Parti progressiste-conservateur ont sollicité la candidature du fermier du comté de Kent, en vue des élections de 2018.
Le Parti libéral du Nouveau-Brunswick a claqué la porte au nez de l’ancien président de la SANB, vendredi. Le comité d’approbation s’est opposé à sa candidature en vue du congrès d’investiture dans KentNord.
Par missive, un représentant a indiqué que les opinions de Kevin Arseneau ne concordent pas idéologiquement avec la ligne d’action législative, la plateforme et les valeurs du Parti libéral provincial.
La nouvelle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.
Trois autres partis provinciaux ont immédiatement demandé à rencontrer l’agent libre, dont les progressistesconservateurs, au dire du principal intéressé. Kevin Arseneau était le premier surpris, lui qui est pourtant bien connu pour ses prises de position à gauche sur l’échiquier politique.
«Je leur ai dit qu’ils perdaient leur temps, mais ils ont insisté pour me rencontrer. Si les libéraux considèrent que je ne représente pas leurs valeurs, vous pouvez être certain que je ne représente pas celles de ce parti de droite.»
L’Alliance des gens du N.-B. ne lui a pas encore demandé à le rencontrer, ajoute-t-il, sourire audible.
Quatre voies s’offrent maintenant à lui. Il pourrait se rallier aux verts, aux néodémocrates, faire cavalier seul ou bien laisser tomber ses aspirations politiques.
Kevin Arseneau dit avoir reçu «des dizaines d’appels» depuis samedi, de la part de gens de partout qui ont voulu lui apporter leur soutien, du financement et des encouragements.
«Beaucoup d’entre eux, je ne les connaissais même pas personnellement. Ils veulent que je me présente, ils me disent que la politique néo-brunswickoise a besoin de gens honnêtes comme moi. Ça me fait chaud au coeur quand j’entends des commentaires comme ça.»
Certains lui ont même suggéré de fonder un nouveau parti. Il dit ne pas considérer cette option «pour l’instant», mais ajoute du même souffle que «nous aurons besoin de réfléchir sérieusement à un rassemblement des forces progressistes au Nouveau-Brunswick».
Le fermier de Rogersville se préparait à mettre du foin sur ses fraises au moment de l’entrevue. Sa saison fermière tire à sa fin. Il s’envolera bientôt vers le Cambodge avec sa femme et son fils rejoindre son frère et son conjoint, pour quelques semaines. Il entend prendre cette pause pour se ressourcer et revenir au bercail avec une décision quant à son avenir politique.
«Vous pouvez vous attendre à une annonce à mon retour, c’est certain.»