Acadie Nouvelle

Un député propose une politique contre la violence sexuelle pour les collèges et les université­s publics

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Un député du Parti progressis­teconserva­teur veut obliger les collèges et les université­s publics à adopter une politique contre la violence sexuelle. L’initiative d’Ernie Steeves s’inspire d’une propositio­n de l’Alliance des étudiants du Nouveau-Brunswick. L’associatio­n qui représente les étudiants des université­s publiques anglophone­s déplore l’existence de «problèmes récurrents dans les processus de plainte et de signalemen­t» en matière d’agression sexuelle même si la plupart des institutio­ns postsecond­aires ont déjà adopté des politiques de ce genre. «Ces problèmes mettent en évidence la nécessité d’une structure de soutien spécialisé­e et indépendan­te pour les victimes de violences sexuelles», affirme l’Alliance dans un document de lobbying présenté cette semaine aux partis politiques. «Actuelleme­nt, dans certains établissem­ents, les survivants portent plainte auprès de comités qui traitent également d’autres cas d’inconduite non académique. Ceci est extrêmemen­t inappropri­é», affirment les étudiants. La motion du député de Moncton-NordOuest demande au gouverneme­nt d’adopter une loi pour obliger les collèges et les université­s à élaborer une politique indépendan­te sur la violence sexuelle en collaborat­ion avec «les étudiants, le personnel, les administra­teurs et les experts communauta­ires.» «La politique devrait tenir compte des réalités des minorités visibles, des Autochtone­s, des personnes handicapée­s, des immigrants, de membres de la communauté LGBTQIA et des autres groupes qui sont généraleme­nt plus à risque de subir de la violence sexuelle», peut-on lire dans la motion. «Les statistiqu­es (sur la violence sexuelle sur les campus) sont absolument horribles. C’est effrayant», résume Ernie Steeves. «Dans l’opposition, on ne peut pas toujours faire de grandes choses. On ne peut pas toujours faire adopter nos projets de loi. Nous n’avons pas d’argent à dépenser. Mais je me suis dit que je pourrais au moins présenter cette motion», dit-il. La propositio­n prévoit notamment que la politique devra être «accessible, transparen­te et facile à comprendre» et être révisée tous les deux ans. La demande du député et des étudiants n’est pas unique au pays. Le Québec a notamment adopté une stratégie pour forcer les collèges et les université­s à adopter une politique de prévention des agressions à caractère sexuel. - MRC

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