Une entente à abandonner
Benoît Duguay, président, AUTANB
C’est une excellente nouvelle ce que répondait le ministre de la Santé, Benoit Bourque, au chef de l’opposition, à l’Assemblée législative, la semaine dernière. L’entente avec Medavie pour la privatisation de l’Extra-Mural et Télé-Soins n’est pas encore finalisée. Super. Cela veut dire que le gouvernement Gallant peut encore revenir en arrière sans pénalité. Il est donc de plus en plus important de signer la pétition qui circule présentement pour arrêter ce projet de privatisation et appuyer le réseau Vitalité dont les compétences ne sont plus à faire dans la gestion des soins de santé, lorsque le gouvernement lui assure le budget nécessaire à des services adéquats. Dans la perspective de l’élection qui s’en vient dans moins d’un an, cette pétition peut avoir du poids. Faut-il rappeler cette vérité de La Palice disant que l’entreprise privée, quelle qu’elle soit, a d’abord comme objectif d’enregistrer des profits. Pourquoi ne pas donner ces profits au Réseau Vitalité? Rappelonsnous également que la Commissaire aux langues officielles de la province, Mme D’Entremont, avaient averti le gouvernement des inquiétudes que «la privatisation de certains services de santé pouvait créer chez les usagers francophones, particulièrement chez les aînés». L’Association des universités du 3e âge se joint à tous les organismes qui s’opposent à la privatisation en question. Les membres de son CA de l’AUTANB voient dans cette privatisation «un recul du côté de la disponibilité des services en français pour la population».